France Business School : le directeur s’explique

Interrogé par nos confrères de l’AEF (agence de presse spécialisée dans l’éducation), le jeudi 21 novembre, le directeur général de France Business School (FBS) reconnaît avoir « sous-estimé les angoisses et les difficultés opérationnelles de mise en place de la fusion ». Patrick Molle admet également demander « un apport de 7,6M€ aux fondateurs de l’école ». Ces derniers, parmi lesquels figurent la CCI de la Vienne, Grand Poitiers et le Conseil général de la Vienne, devront répondre d’ici la mi-décembre.

Romain Mudrak

Le7.info

Alors qu’un mouvement de grève est engagé sur le campus de Tours depuis hier, Patrick Molle note que la fusion est « complexe et génératrice de stress », des salariés « s'inquiètent de bonne foi ». Mais il voit aussi des « angoisses irrationnelles chez certains ». « Notre priorité aujourd'hui est de rassurer nos équipes, tellement engagées, et de faciliter leur quotidien au travail », ajoute-t-il.

Sur l’aspect financier, le DG souligne qu’il « savait à l’avance » que les actifs des quatre écoles historiques seraient « insuffisants pour financer les besoins en fonds de roulement de FBS et les investissements des trois premières années ». « Les membres fondateurs avaient besoin d’une estimation officielle des actifs, vérifiée par un commissaire aux apports, pour réaliser l'apport en fonds associatifs complémentaires de 7,6 M€. Ce qui portera à 10 M€ nos fonds propres ».

Reste à chaque « fondateur » d’approuver cette décision en commission permanente. « Le conseil d’administration de FBS de décembre entérinera la décision, permettant ainsi le versement effectif des fonds avant Noël », promet-il.

 
crédit photo : FBS

Un institut tourné vers l’Afrique
On en sait désormais un peu plus sur l’institut franco-sino-africain, qui doit ouvrir à Poitiers en septembre 2014. Comme 7 à Poitiers l’annonçait dans son édition du 28 octobre, il impliquerait effectivement la Beijing City University. Baptisé « Innover et entreprendre entre la France, la Chine et l’Afrique », cet institut proposera « des programmes spécialisés en formations initiales et continue, de la recherche sous la forme de chaires ou d’observatoires et un incubateur d’entreprises », précise Patrick Molle à l’AEF. Cette initiative sera menée avec HECI, un réseau d’écoles de commerces implantées au Maroc et en Afrique centrale. L’objectif consistera à identifier des secteurs porteurs de l’économie africaine et des entreprises innovantes à incuber. Un autre projet est également bien avancé à Tours. Le directeur des campus internationaux de FBS, Dai Shen, assure qu’il « n’y a pas de flux financiers entre les partenaires », mais un « partage des recettes des programmes communs, à hauteur des investissements de chacun ».

 

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