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À quelques heures d’un déplacement à hauts risques dans le Béarn (vendredi, 20h), Cédric Gomez (1,88m, 27 ans) espère une réaction d’orgueil du PB. «Nous sommes dans la dernière ligne droite, on n’a pas le choix», estime « Supermez ». Entretien.
Cédric, Pau reste sur trois victoires de rang, le PB sur cinq défaites d’affilée. Comment inverser la tendance ?
«C’est clair que ce match dans le Béarn s’annonce difficile. A l’aller, cette équipe nous avait dominés en rentrant ses tirs. Pau joue bien au basket, avec notamment Teddy Gipson, un meneur gaucher assez grand, adroit et athlétique. Il faudra surtout ne pas les laisser s’enflammer car, dans leur salle, ils sont souvent euphoriques.»
Justement, les meneurs adverses (Albicy, Eito, Porter, Hammonds) vous ont souvent malmenés ces derniers temps. Y’a-t-il un problème défensif au poste 1 ?
«Un problème défensif ? Je ne sais pas… Tajuan Porter a pris feu contre nous et je reconnais que nous avons mal défendu sur JR Reynolds (arrière d’Orléans), que nous aurions plus dû orienter sur sa main gauche. Il faut que nous bossions plus là-dessus, nous sommes les premiers fautifs.»
«On va se maintenir»
À titre personnel, vous semblez en retrait par rapport à la saison dernière avec des statistiques divisées par deux (*)…
«Je connais, comme toute l’équipe, des hauts et des bas sur les séquences au cours desquelles j’entre en jeu. Je manque de constance, à moi de bosser pour stabiliser mes performances.»
Comment expliquez-vous les difficultés du PB à gagner des matchs à sa portée cette saison ?
«Déjà, on savait que cette saison ne serait pas évidente. Personnellement, j’ai été blessé pendant la préparation, Evan aussi. Kenny est arrivé un peu plus tard. Et le fait que Tommy et Guillaume aient eu des pépins physiques derrière n’a rien arrangé. Maintenant, il ne faut pas lâcher. On va arriver à se maintenir, nous devons retrouver cette grinta qui faisait notre force par le passé.»
Il reste huit matchs à jouer avant le clap de fin. Sur quoi va se jouer le maintien ?
«Comme on a commis des erreurs à la maison, ce serait bien d’aller chercher une ou deux victoires à l’extérieur. Pourquoi ne pas commencer par Pau ? Après, on va vivre une quinzaine très importante avec la réception de Roanne et un déplacement au Havre. On a notre destin entre les mains.»
(*) 4,8pts, 3,3rbds et 4,1 pds en 2009-2010, 2pts, 2,3rbds et 2,6pds cette saison.
23e journée de Pro A, vendredi 25 mars (20h), PB86 (14e, 7v-15d)-Pau-Lacq-Orthez (8e, 11v-11d). En direct sur France Bleu Poitou, 87.6FM.
Photo Seb Jawo
LE MATCH
Pau accrochée au Top 8
Cette saison, l’Elan Béarnais se montre intraitable dans son Palais des sports fétiche. Seules Le Mans et Orléans ont réalisé un hold-up dans le Béarn depuis le début de la saison. Autant dire que la mission du PB, battu 86-72 à l’aller, s’avère compliquée. Car le promu aux neuf titres de champion de France, même orphelin de l’emblématique Laurent Sciarra, joue sa place en play-offs. Et enregistre le retour de son intérieur US, Travon Bryant, blessé au genou depuis quelques semaines. Son entente avec le pivot nigérian Elonu Chinemelu (7pts, 7rbds en sept matchs !), pigiste médical de Marko Maravic, s’annonce comme l’une des clés de ce match. Au même titre que la défense sur la redoutable paire d’arrières Demetric Benett-Teddy Gipson. «On ne fera pas un focus sur un ou deux joueurs, balise Ruddy Nelhomme. Nous devons avant tout réussir à être plus rigoureux et agressifs en défense. Cela passe par le repli défensif, le rebond…» Comme Cédric Gomez, l’entraîneur poitevin estime que le Palais des sports devient «une salle difficile à maîtriser» lorsque l’Elan s’y transcende. «Nous ne sommes pas dans une situation confortable, eux jouent bien à la maison et sont dans une bonne dynamique. Il n’y a pas à réfléchir, il faut simplement jouer et faire preuve de constance!» CQFD.
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