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Nouvelle défaite du PB, ce soir aux Arènes face à l’Asvel (76-82). Comme contre Orléans, les troupes de Ruddy Nelhomme ont eu les cartes en main pour s’imposer. Mais une fin de match mal maîtrisée a sonné le glas de leurs espoirs.
Paris, Pau, Gravelines, Orléans et maintenant Lyon-Villeurbanne. Les statistiques sont cruelles. Pour la cinquième fois cette saison, le PB 86 est tombé les armes à la main dans son enceinte des Arènes. Ajouté à la double victoire de Limoges et Vichy, ce nouveau revers à domicile place les gladiateurs poitevins au pied du mur avant la dernière ligne droite du championnat. Que dire de plus, sinon que tout Poitiers a espéré que la tendance s’inverse, ce soir. Sans résultat.
Comme à son habitude, le PB démarre sur les chapeaux de roue. Trois secondes suffisent à Ona Embo pour mettre les siens sur de bons rails. Wright donne ensuite le ton en inscrivant un panier à trois points dans la foulée. Exercice qu’il réitère quelques minutes tard, à plus de huit mètres. À peine, cinq minutes de jeu se sont écoulées. Et le PB file grand train (12-0). Les Arènes éructent.
Seule ombre au tableau : Hammonds, le meneur lyonnais, semble être à son aise (29 d’évaluation au final) et maintient la barque rhône-alpine à flot dans un premier quart-temps presque à sens unique (15-20, 10e). Hélas, le PB a beau être dominateur, il n’arrive pas à enfoncer le clou, autrement dit à se faire la belle au tableau d’affichage. Cela en dépit d’un Evan Fournier (14 pts) d’une précision chirurgicale. De l’autre côté, Mensah-Bonsu et Gelabale font le boulot, mais Poitiers se montre souverain (39-34, mi-temps).
Les Arènes vrombissent. Les spectateurs donnent de la voix. L’Asvel va toutefois annihiler les espoirs des Picta’goules. Tranquillement et sûrement, les hommes de Nordine Ghrib reviennent dans la partie au prix d’une défense de fer. Et comme Mensah-Bonsu donne du « Pops » à ses coéquipiers en attaque, l’avance poitevine (50-43, 26e) fond comme neige au soleil (54-56, 30e).
À l’aube d’un money-time qu’on devine brûlant, le chaudron ne s’y trompe pas. La fatigue aidant, le PB a besoin de ses supporters. Les tambours s’emballent. Et Guillard soulève les foules (63-60) sur un nouveau panier primé. Gunn entretient la flamme (68-65, 36e) quelques minutes plus tard. Une illusion. Avec un sang-froid désarmant, Gelabale -dont la famille était dans la salle- et surtout Jefferson (18pts, 3rbds), auteur d’un contre sur Guillard et d’un tir longue distance dans la foulée, terminent le travail de sape (70-74, 38e, puis 72-77, 39e) d'une Asvel dure au mal. Le PB ne reviendra jamais, une nouvelle fois cloué au pilori (76-82). Les Arènes sont aphones. Dur. Très dur. Réaction obligatoire dès vendredi à Pau.
Photo Alexis Réau
La fiche technique
À Poitiers (Les Arènes). ASVEL bat PB 86 : 82-76. 15-20, 19-19, 22-15, -. Mi-temps : 39-34. Arbitrage de MM. Castano, Gasperin et Guedin. 4100 spectateurs environ.
La marque
PB86 : Wright (8), Badiane (8), Ona Embo (6), Grant (8), Younger (8), puis Guillard (12), Fournier (14), Gunn (12), Devéhat, Gomez, Costentin.
Lyon Villeurbanne : Jefferson (18), Hammonds (21), Walsh, Gelabale (15), Mensah-Bonsu (14), puis Lacombe (1), Westermann, Tillie (6), Deal, Jackson (7).
A chaud
Pierre-Yves Guillard (ailier du PB 86) : « (long silence) : La fin du match a été compliquée, comme d’habitude. Ca commence à faire lourd. On n’arrive pas à gérer ces moments, on se sent un peu impuissants. C’était dur au rebond. Et n’on pas pu rester sur le rythme du début. Ce soir, on est en danger avec les victoires de Limoges et Vichy. Si on veut se sauver, il va falloir être solidaires. Ça passera par là, il faut absolument qu’on reste ensemble. »
Evan Fournier (ailier du PB 86) : « J’en ai marre de perdre… J’ai rien à dire, c’est le même scénario que la semaine dernière (Ndlr : face à Orléans). La balle de match, on l’a ! A chaque fois, cela nous file entre les doigts. Ce n’est pas un problème de cohésion ou d’envie. A l’intérieur, ils ont deux monstres. (…) Personnellement, j’ai eu du mal à respirer, je sors d’une espèce de rhinopharyngite qui me fatigue. »
Ruddy Nelhomme (entraîneur du PB 86) : « C’est malheureusement un scénario qui se répète. On a l’impression de revivre les mêmes matchs d’une semaine sur l’autre. Je pense pourtant qu’on a fait une prestation assez cohérente. Mais encore une fois, on perd sur des petits détails, quelques situations défensives. (…) Il était dit que ce serait une saison difficile pour nous. Il reste huit matchs pour défendre notre position. Il ne faut pas se poser trop de questions et inverser la tendance. Les mecs y mettent du cœur, de l’envie, du sérieux. A nous de continuer, sans faire la méthode Coué non plus. »
Nordine Ghrib (entraîneur de l’Asvel) : « C’est une excellente semaine pour nous avec ces deux victoires à l’extérieur (Ndlr : l’Asvel a gagné à Gravelines en coupe de France). On a très mal débuté le match. Mais à 15-20 à la fin du premier quart temps, on s’en sort bien. On sentait que Poitiers avait un surplus d’énergie, que cette équipe était très motivée. On a fait une très grosse défense dans le troisième quart et sur quelques phases dans le quatrième. La densité physique de Pops et Davon a apporté des solutions défensives insolubles pour les intérieurs poitevins. »
Mickael Gelabale (ailier de l'Asvel) : « Je connais cette équipe de Poitiers et je savais comment il fallait la jouer. C’est une équipe qui n’a rien à perdre et elle a laissé beaucoup d’énergie sur le début de match. Pops ? Il prendre beaucoup de place dans la raquette. Il y a deux mois, on n’aurait peut-être pas gagné ce genre de matchs. »
Propos recueillis par Arnault Varanne
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