Hier
Laminé dans le Nord à l’aller (94-60), le PB voudra sans doute rendre la monnaie de sa pièce à Gravelines, samedi aux Arènes. Seul hic : le vainqueur de la Semaine des As se présente dans le Poitou avec le plein de confiance.
«La meilleure équipe française du moment.» Avant de se coltiner le BCM Gravelines au Sportica, mi-novembre, Ruddy Nelhomme avait vu juste. Trois mois après la bérézina des siens en terres chties (60-94), son discours prémonitoire tient toujours. A une longueur seulement de Cholet au sommet de la Pro A, la formation de Christian Monschau vient de remporter la Semaine des As, à Pau, face à Roanne, et de se qualifier dans la foulée pour les quarts de finale de l’Eurochallenge.
Sûr que cette équipe tient la route et sait voyager, avec déjà cinq victoires loin de ses bases. Non content de s’appuyer sur l’une des meilleures tractions arrières –Woodside-Bokolo-, le BCM s’affirme comme un redoutable adversaire dans la peinture. A fortiori avec le renfort de Saer Sene depuis quelques semaines. Face à Orléans, l’ancien Toulonnais a littéralement écoeuré la concurrence, avec ses grands compas (20pts, 16rbds, 34 d’évaluation). Et comme, à ses côtés, Akpomedah et Issa appartiennent au club sélect des meilleurs intérieurs du championnat, on imagine sans mal le secteur dans lequel le PB devra faire la loi.
Après Nancy et Limoges, le PB est-il en mesure d’accrocher un troisième club de prestige à son tableau de chasse ? Libérés du poids des profondeurs, Wright –très en vue à Limoges- et ses partenaires semblent, enfin, évoluer en confiance. Et peuvent désormais compter sur un Evan Fournier en phase ascendante, un Carl Ona Embo proche de son meilleur niveau… Alors, oui, on misera forcément une pièce sur cette équipe-là. S’il arrive à dompter les Arènes, où il s’est incliné à deux reprises, le PB jouera les yeux dans les yeux. Comme au bon vieux temps, ne serait-ce que pour laver l’affront du match aller.
19e journée de Pro A - Samedi 25 février, 20h aux Arènes, PB86 (13e)-BCM Gravelines (5e).
Photo Seb Jawo
Ruddy Nelhomme : « On ne va pas les regarder jouer »
Le coach du PB 86 se méfie comme le lait sur le feu de cette équipe gravelinoise « hyper costaude ». Sans pour autant verser dans l’admiration. Morceaux choisis…
Ruddy, on imagine que vous respirez mieux depuis cette victoire à Limoges…
« Cette victoire nous permet d’être en meilleure position sur le plan comptable. Maintenant, on reste dans une zone compliquée et nous sommes toujours hantés par l’idée de gagner pour assurer notre maintien. Il reste douze matchs, c’est peu et beaucoup à la fois. Il peut encore se passer beaucoup de choses d’ici la fin du championnat. »
La venue de Gravelines aux Arènes constitue-t-elle un bonus sur le chemin du maintien ?
«Dans notre situation, il n’y a pas de match bonus. Il faut absolument battre le plus d’adversaires possibles. A nous de nous transcender devant notre public, face à un adversaire redoutable et en pleine confiance actuellement. Christian Monschau a sous la main du matos, avec des joueurs expérimentés et ayant un vécu international. Maintenant, on ne va pas les regarder jouer…»
Le BCM possède une des meilleures paires d’arrières du championnat (Bokolo-Woodside) et des intérieurs très costauds (Issa, Akpomedah, Sene). Où se situe la clé de la rencontre ?
«Encore une fois, tout dépendra de notre capacité à contrôler l’intensité, en évitant de prendre des rafales de points, comme cette équipe de Gravelines est capable d’en mettre de temps en temps.»
Un mot sur les Arènes, qui ne vous ont pas réussi face à Paris (63-75) et Pau (72-86). Existe-t-il une pression particulière dans cette salle ?
«Pour moi, ce sont avant tout des considérations extra-sportives. Nous sommes contents d’aller y jouer et nous n’avons aucun problème avec cette salle. Je souhaite même que nous y jouions de plus en plus souvent…»
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