Hier
La droite républicaine administre le Conseil général depuis le milieu des années 70. Une hégémonie que pourraient bien interrompre les prochaines cantonales (20-27 mars), où dix-neuf cantons seront renouvelables.
Le rocambolesque épisode de l’élection du patron du Département, en 2008, a laissé des traces. Trois ans après la mise à l’écart d’Alain Fouché par ses pairs, les dissensions au sein de l’assemblée départementale semblent toujours aussi vivaces. Certes, Claude Bertaud s’est évertué à rassembler avec une belle énergie. Certes, l’exécutif a réussi avec succès à s’enticher d’un actionnaire crédible pour le Futuroscope. Certes, le projet de Center Parcs offre des perspectives alléchantes en termes d’emploi à l’horizon 2015.
Mais ces succès ne préservent en rien la droite départementale d’un chavirement électoral, qui aurait un caractère historique. A fortiori parce que les frondeurs de 2008 (Francis Girault, Bernard Doury, Denis Brunet) campent ferme sur leurs positions. Mais la majorité départementale est surtout fragilisée par ses tiraillements internes. Comme en témoigne la candidature surprise (?) du maire de Chauvigny, Gérard Herbert, sur le canton détenu par son meilleur «ennemi », Alain Fouché. Ce duel fratricide pourrait bien faire les affaires de la candidate socialiste, Sylvie Pailler, en embuscade.
Au nord du département, un autre point chaud préoccupe les ténors de l’UMP, la candidature putative du maire de Loudun, Elephterios Benas, contre le sortant Jean Touret, pourtant investi par son camp. Et comment qualifier la situation sur le canton de Poitiers IV, où Jean-Pierre Lagrange -candidat de la majorité- croisera sur sa route, outre l’élue socialiste Martine Gaboreau, le divers droite Olivier Colin et la Modem Anne Benéteau-Péan ? Avec seulement deux sièges d’avance avant le grand raout de la fin mars, la majorité départementale va devoir réaliser des coups dans les cantons où la gauche, emmenée par Gérard Barc, part divisée. À Châtellerault-Ouest par exemple ? Verdict le 27 mars.
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