Hier
Le PB a retrouvé le chemin de la victoire en s'imposant, ce soir, dans la douleur, face à une équipe du Havre très accrocheuse. Après sa prestation de haute volée, Robert Conley (18 points) est définitivement adopté par la grande famille poitevine.
Gagner, un point c’est tout. Au moment de se coltiner Le Havre dans sa tentative de remontée au classement, la consigne était claire. Qu’importe la manière pourvu qu’il y ait l’ivresse de la victoire. L'objectif ? Recoller au groupe étau composé de Paris, Le Mans, Limoges et du Mans. Le public de Saint-Eloi était bien conscient de l'enjeu. Pape Badiane aussi, mettant le feu à la défense havraise dès le début du match (7 points dont 5 dans le premier quart temps).
En manque d’adresse avant la pause, Rasheed Wright (18 points) remplissait toutefois sa part du travail en accélérant la cadence, juste avant la mi-temps, et permettait aux siens de boucler le premier acte en tête (35-33, 20e). Une juste récompense pour un PB entreprenant à défaut d’être totalement serein face à Cox et compagnie.
Le déclic intervint en fait dans le troisième quart, lorsque les troupes de Ruddy Nelhomme furent ballotés par un bateau normand (enfin) remis à flot par McKnight puis Jones (39-43, 27e). Au lieu de lâcher prise et de courir après le score, Wright et Conley à longue distance remirent les pendules à l’heure. Si bien que le PB atteignit la trentième minute avec un matelas certes léger (48-44) mais confortable.
Le scénario des dix dernières minutes tourna à la confirmation. Le PB rentra les paniers importants tandis que Le Havre s’échina à vendanger, à l’image d’Un Bernard King (5 pts) proche du néant. A force de faire les bons choix -Conley encore lui !-, les Pbistes se donnèrent définitivement de l’air (54-47 puis 63-51), laissant les Havrais à neuf longueurs. Ouf ! Noël va être un peu plus joyeux dans les chaumières poitevines. Prochaine échéance le 2 janvier 2011, à Strasbourg. Avec Conley ou pas ? Mystère...
Photo Seb Jawo
La fiche technique
À Poitiers (Saint-Eloi). (mi-temps : 35 -33). 2 400 spectateurs. Arbitrage de MM. Collin, Mortz et Dubois. Score par quarts-temps : 17-14, 35-33, 48-44, 63-54.
La marque
PB86 : Wright (18), Badiane (7), Gomez (1), Conley (18), Younger (11) puis Guillard (6), Ona Embo (0), Fournier (2), Devéhat (0).
Le Havre : Cox (18), Jones (7), Loum (0), Pitard (0), Pope (6), Sousa (0), Zianveni (0), Wilkinson (2), Camara (6), Paschal (0), King (5), McKnight (10).
A chaud…
Robert Conley (PB86) : « Nous avons joué des matchs serrés où nous aurions dû gagner. Ce soir, c’est bien d’être arrivé à passer le cap. Personnellement, je me sens de mieux en mieux physiquement et cela se voit sur le terrain. Si je reste ? Je ne sais pas, je suis content de jouer avec cette équipe, je m’entends bien avec l’équipe et mes coéquipiers. Mais ma fille et ma femme sont aux Etats-Unis. C’était peut-être le dernier match de ma carrière professionnelle. »
Rasheed Wright (PB 86) : « On avait besoin de cette victoire et elle nous fait beaucoup de bien. On a pris les bons shoots quand il fallait en restant tout le temps dans le match, même dans le troisième quart temps. En fait, on a joué avec notre cœur. Cela se joue à deux possessions en notre faveur. »
Ruddy Nelhomme (entraineur du PB86) : «Il nous fallait gagner, que ce soit un bon ou un mauvais match. Les joueurs ont respecté la consigne ! Le Havre est une belle équipe, mais nous avons été performants défensivement en restant tout le temps dans le match. On a trouvé les joueurs au bon moment avec des choses intéressantes. Si Robert Conley va rester ? C’est une possibilité, même s’il faut qu’il veuille, que ça colle avec son agent, qu’on trouve un accord… Ce qui est sûr, c’est que les blessures de Guillaume (Costentin) et Tommy (Gunn) son très compliquées à gérer.»
Jean-Emmanuel Sousa (entraîneur du Havre) : «Défensivement, nous n’avons jamais été dans le rythme. On fait une interception et on perd dix-sept ballons. Dans ces conditions, c’est difficile de gagner ici. On a cafouillé notre basket et le PB a pris confiance. La consigne était de ne pas lâcher Wright dans le repli défensif, ce qu’on a oublié de faire. J’espère récupérer tous mes blessés dans les quinze jours à venir.»
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