Duvergé : "L'Escem est bien sur la liste des écoles accréditées"

En charge de l'attribution du label Equis, l'organisme européen EFMD remet le doute sur l'accréditation de l'Ecole supérieure de commerce Poitiers-Tours.

On se souvient qu'en octobre 2010, la direction de l'école se félicitait de l'aboutissement de la procédure d'appel menée depuis un an. Les trois auditeurs de l’European Foundation for Management Development (EFMD) avaient alors rendu un rapport assurant que tous les indicateurs étaient à nouveau au vert pour attribuer le précieux sésame à l’Escem.

Lundi dernier, Julio Urgel a relancé un pavé dans la marre à travers une interview accordée à l'agence de presse spécialisée, l'AEF. Le directeur du service qualité à l'EFMD a indiqué que l'Escem n'avait pas retrouvé son accréditation pour trois ans, comme l'avait apparemment affirmé l'école. « Jusqu'à la nouvelle « peer review » et la décision de l'« awarding body » qui suivra, l'école bénéficie d'une extension de son accréditation précédente. Il ne s'agit donc en aucun cas d'une réaccréditation pour telle ou telle durée. »

Interrogé par le 7, le directeur du groupe Escem, François Duvergé (notre photo), a indiqué qu' « à aucun moment, il n'avait évoqué une quelconque notion de durée. Et le communiqué de presse figurant sur le site web de l'école n'en fait pas mention. » L'enquête publiée à l'époque dans les colonnes de 7 à Poitiers n'y faisait pas non plus référence.

« Sur le site de l'EFMD, l'école figure bien sur la liste des écoles accréditées », a souligné François Duvergé. Avant de regretter que « cette affaire de labelisation soit remise sur le devant de la scène alors que le recrutement des étudiants de la promotion 2011 va commencer ». A la rentrée 2010, l’Ecole poitevine n’avait pas réussi à attirer le nombre d’étudiants habituel. 120 des 285 places réservées aux étudiants de « classes prépa » étaient restées vacantes. Seules 107 des 140 places dédiées aux étudiants de BTS et de DUT (Bac+2) avaient trouvé preneurs. Au total, 153 étudiants admis ne s’étaient finalement pas inscrits à l’Escem en septembre.