2 150 logements sinon rien

Une étude de l’Insee démontre que la Vienne devra se doter, chaque année, de 2 150 logements supplémentaires d’ici 2040, pour répondre à l’augmentation du nombre de ménages.

Romain Mudrak

Le7.info

Les personnes âgées sont maintenues à domicile, les jeunes louent des appartements pour étudier, les couples durent moins longtemps… En résumé, le phénomène de décohabitation progresse. En Poitou-Charentes, l’Insee estime que le nombre de ménages composés d’une seule personne aura augmenté de 60% en 2040. Ils représenteront les 4/5e des 207 000 nouveaux ménages à venir.

La Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) s’est immédiatement emparée de cette projection pour en tirer la conclusion suivante : d’ici trente ans, 9 200 logements supplémentaires devront être construits, chaque année, pour répondre à ces nouveaux besoins.

Dans cette projection de l’Insee, le département de la Vienne se situe juste derrière la Charente-Maritime. Toutefois, ici, l’étude montre que 64 000 logements supplémentaires seront nécessaires d’ici 2040, d’une part pour abriter les 52 500 nouveaux ménages attendus et, d’autre part, afin de rénover le parc existant. Autrement dit, il en faudra 2 150 de plus, en moyenne, chaque année pour éviter la pénurie (dont 1 600 rien que sur l’aire urbaine de Poitiers). « Cette étude a pour but d’informer les élus du territoire. L’évolution de la situation dépendra beaucoup de leurs actions sur place », souligne Anne-Emmanuelle Ouvrard, directrice régionale de la Dreal. Un indice pour eux : il leur est conseillé de construire des logements adaptés à la dépendance des personnes âgées, car les seniors composeront la moitié des ménages unicellulaires.

 

 

Des logements sous-peuplés
Cette étude de l’Insee indique également que le parc de logements est globalement inadapté aux besoins des Picto-charentais. A tel point que 81% des hébergements se trouvent… sous-peuplés, selon la définition donnée par l’institut. De quoi s’agit-il ? Et bien, le sous-peuplement d’une résidence principale repose sur la composition du ménage et le nombre de pièces du logement. La norme en la matière est la suivante : une pièce de séjour pour le ménage, une pièce pour la personne de référence, une pièce pour deux enfants s’ils sont du même sexe ou s’ils ont moins de 7 ans, sinon, une pièce par enfant. On constate ainsi que 30% des logements s’avèrent largement sur-dimensionnés avec trois pièces de trop, voire davantage.

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