Santé mentale

L'édito de la semaine est signé Arnault Varanne, rédacteur en chef du 7.

Il l’avait annoncé à Vouillé le 10 octobre 2024 avant d’être « débarqué » de Matignon quelques semaines plus tard. Le Premier ministre Michel Barnier voulait faire de la santé mentale une grande cause nationale en 2025. Depuis ? Son successeur François Bayrou a réitéré cette volonté sans toutefois joindre le geste à la parole dans son discours de politique générale. Un Français sur cinq souffrirait pourtant de troubles psy à des degrés divers. Le sujet est donc majeur autant que tabou, presque honteux. Toujours. A bas bruit, les acteurs du secteur se démultiplient pour sensibiliser les pouvoirs publics à la nécessité de « faire plus ». Le programme Profamille mis en place par le CH Laborit à Poitiers, et qui va fêter ses 15 ans le 25 mars, semble un modèle du genre. Destinée aux proches de personnes atteintes de schizophrénie, la formation produit des résultats tangibles et documentés sur les aidants comme les patients. Parole de soignants comme de parents. Il faut évidemment aller plus loin pour diminuer les temps d’attente avant une consultation. D’autant que l’époque charrie son lot d’angoisses, sur fond de conflits internationaux, de fracturation de la société... Bref, rien de nature à apaiser les esprits.