
Hier
La remontada poitevine
Très mal embarqué au début du quatrième quart-temps, le PB86 a retourné la situation face à Vichy (78-76) grâce à un Luka Rupnik de gala. A confirmer vendredi face à Denain.
C’est LE tiers-lieu des tiers-lieux, celui vers lequel tous les regards se tournent à l’heure de définir précisément ce que le terme recouvre. Les Usines, de leur nom, ont germé dans l’esprit de Christine Graval, Cyril Chessé, Denis Meunier et Franck Courtioux « dès 2009 ». L’ancienne filature de Ligugé a été rachetée deux ans plus tard par les quatre complices, mus par l’envie de « trouver un endroit qui [leur] permette de développer [leurs] projets », témoigne Cyril Chessé. L’ex-régisseur du Confort moderne fait toujours partie des piliers de l’association AY128 -du nom de la parcelle cadastrale- qui anime le site (4 salariés).
Car Les Usines sont devenues au fil des années une ruche où créer, produire avec le FabLab, se former, faire de la médiation, dans des secteurs aussi divers que la culture, l’artisanat, l’environnement, le bien-être... « Cette diversité favorise l’entraide, l’inspiration, la mutualisation et la mise en réseau », résume l’association.
Peu de sites font se côtoyer un producteur chinois de musique électronique, une association de compostage, un concepteur d’équipements sportifs, une brasserie artisanale, une association de coopérateurs (Consortium coopérative)... « Nous sommes aujourd’hui passés à trente-sept structures, soit une dizaine de plus que l’année dernière », avance Cyril Chessé. A la faveur du fonds friche (700 000€), la SCI des Usines a ainsi réhabilité de nouveaux locaux. « 5 500m2 contre 3 000 jusqu’en 2024. Bon, le site fait 20 000m2 sur 2 hectares ! », relativise le responsable du pôle recherche et création. Pierre après pierre, bâtiment après bâtiment, les espaces revivent ou survivent en attente de travaux de plus grande ampleur. La Fondation du patrimoine a accordé une subvention de 300 000€ à dessein.
En plus des neuf ateliers (100m2 chacun) proposés à la location, l’ancienne filature de Ligugé va s’enrichir dès 2026 d’une salle dédiée à l’événementiel, avec 270 places debout. De quoi accueillir des concerts, représentations théâtrales « proposés par des structures extérieures. Ce sera un vrai changement d’échelle ». Et une transition vers un modèle économique pérenne ? « On doit aller vers plus d’autonomie financière », martèle Cyril Chessé. Sans perdre l’âme de ce lieu de tous les possibles.
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