Sofidel déroule son plan

Numéro 2 européen de la production de papier d’hygiène, le groupe Sofidel possède trois usines en France dont l’une à Ingrandes emploie une centaine de personnes. L’accent y est mis sur l’environnement et les conditions sociales.

Arnault Varanne

Le7.info

Les plus anciens ont connu Annunziata, à Buxeuil, puis Delipapier. C’est le nom Sofidel qui trône depuis 2015 sur la façade de l’immense usine 
-32 000m2- d’Ingrandes-sur-Vienne du groupe italien (80M€ d’investissements). Peu de gens le savent, mais 
25 000 tonnes de papier toilette, essuie-tout et essuie-main sortent chaque année des cinq lignes de production du site. Lequel fabrique ses propres marques (Sopalin, Le Trèfle pour les particuliers, Papernet pour les professionnels) mais travaille aussi pour les enseignes de la grande distribution. « Les coûts de transport représentent 25% du prix final, éclaire Etienne Aubry, notre activité est donc difficilement délocalisable. Nos produits sont vendus dans un rayon de 300 à 500km. »

Avec une centaine de salariés, en comptant les intérimaires et les apprentis, Sofidel Ingrandes se porte bien, très bien même, même si la hausse du prix de la ouate de cellulose a changé la donne ces dernières années « sur un marché très concurrentiel ». Et encore, le groupe italien numéro 2 en Europe peut compter sur une force de frappe qui a peu d’égal (7 071 salariés, 3,129MM€ de chiffre d’affaires). Dans l’Hexagone, Ingrandes est « un peu l’usine modèle », appuie Etienne Aubry. Et pas seulement parce qu’il s’agit de la dernière à être sortie de terre, alors que Frouard -siège français- et Roanne ont davantage d’antériorité.

Objectif zéro carbone 
à 2050

Le fournisseur de la compagnie Air France entend « minimiser son impact sur l’environnement » 
et multiplie les initiatives. Le prochain projet sera une centrale photovoltaïque de 600kWc (kilowatt crête), « soit à peu près la consommation de l’usine », 
précise le dirigeant. L’équipement devrait voir le jour « en mai ou juin » avec des économies substantielles à la clé. « Nous 
avons aussi beaucoup travaillé sur le recyclage de l’eau, pour arriver à un taux de plus de 95%, c’est 7l à 7,5l par kilo de matière transformée. Sur les autres déchets, nous sommes à 99% de valorisation. » Plus largement, le groupe vise zéro émission de carbone à horizon 2050. De quoi satisfaire la dizaine de moutons en charge d’entretenir les 30 hectares du site ingrandais. 


Ces « nouvelles recrues » ont été bien intégrées par les salariés... qui n’ont cependant pas beaucoup le loisir de les côtoyer. L’usine entièrement automatisée tourne en 3x8 cinq jours sur sept. « La question du rythme de travail se pose chez nous », admet Etienne Aubry. Le dirigeant met cependant en avant d’autres atouts, comme des primes de vacances et de mobilité ou encore un niveau de rémunération 14% plus élevé qu’ailleurs à poste équivalent.

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