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dimanche 21 juillet
Cité de l’Ecrit (Montmorillon)
A Montmorillon, les passionnés de livres peuvent trouver leur bonheur dans la Cité de l'Ecrit grâce à une vingtaine de boutiques, des musées et de nombreux événements tout au long de l'année.
On l’aperçoit dans un reportage de TF1, tourné sur le tarmac de l’aéroport de Doha, au Qatar. Tiré à quatre épingles, Mir Waezi dit son « soulagement » d’avoir quitté son pays, après plusieurs tentatives infructueuses, et de « revoir ses enfants et petits-enfants ». Avant d’embarquer sur le vol affrété par le ministère des Affaires étrangères, le Franco-Afghan de 67 ans s’était cassé les dents à plusieurs reprises devant l’aéroport de Kaboul, transformé en zone de guerre. « Une fois, j’ai demandé un renseignement à un militaire et un Taliban m’a frappé avec une gaine en fer. Je suis parti. » Un trajet de seize heures en bus et une dizaine de nuits à dormir dans une voiture plus tard, et le voilà enfin en sécurité. Hélas, son état de santé -il est diabétique- a nécessité une hospitalisation d’une dizaine de jours au CHU de Poitiers.
Sorti en fin de semaine dernière, il nous a rappelés, comme promis dans les nombreux échanges que nous avons eus avec lui via What’App, lorsqu’il était encore en Afghanistan. « J’ai des choses à vous dire », nous avait-il indiqué. De fait, l’ingénieur informatique, revenu au pays pour être au chevet de sa mère, est prolixe. Affaibli mais combatif. Car lui aussi a été victime de la corruption, pour une sombre histoire de propriété de terrains qui l’a opposé « à un ministre et une bande de voleurs. J’ai fait de la prison, mon frère aussi, et j’ai dû vivre caché pendant cinq-six ans ».
L’ancien camarade de classe du Commandant Massoud, arrivé en France en 1972, parle avec amertume du retour des Talibans ainsi que du rôle des Américains. Et de s’interroger : « Comment 160 000 militaires américains, 3 000Md€, et 300 000 Afghans n’ont-ils pas pu empêcher cela ? Je pense qu’il y avait une cinquième colonne et que le président (Ashraf Ghani, ndlr) en faisait partie. » Au lendemain du 15 août, son quotidien à Kaboul n’a pas beaucoup changé. Mais qu’en sera-t-il une fois que les caméras du monde entier auront détourné le regard ? « Je suis persuadé que les Talibans n’ont pas les moyens intellectuels de gouverner. A leur arrivée, il n’y avait plus d’armée, plus de police, de banque... Le peuple afghan ne mérite pas cela, il aspire à la démocratie. » Et à la sécurité serait-on tenté d’ajouter. Le Poitevin est passé à côté de « plein d’attentats kamikazes ».
Une fois « sur pied », le sexagénaire aimerait « être utile » à son pays, ne serait-ce qu’en livrant sa vision de la situation aux autorités françaises. Le rapide échange avec le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, à Doha, ne lui en a pas donné l’occasion. Mir Waezi a « une idée très précise » de la manière dont l’Afghanistan peut et doit envisager l’avenir, fort de ses ressources en gaz et en pétrole et d’une indépendance retrouvée. Peut-être un jour... En attendant, il veut profiter de ses proches.
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