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Vous reprendrez bien un peu d’insectes ?
Catégories : Société, Social, Solidarité Date : lundi 11 janvier 2016À partir du 10 février et jusqu’à la fin de l’année, l’Espace Mendès-France consacre une exposition aux insectes. Une part belle sera accordée à leur place dans le monde alimentaire. Ont-ils un avenir dans nos plats et ceux des grands chefs ? Élements de réponse.
« Visuellement, ce n’est pas très ragoutant, mais finalement, c’est plutôt bon. » Après avoir longuement hésité, Alban Leroux vient d’engloutir un ver de farine grillé, au restaurant La Table d’Arthur, au Futuroscope. Bruno, son père, reste quant à lui perplexe devant la « bête ». « Hors de question que je le mange », sourit-il. Dans le parc, l’insecte est devenu une attraction à part entière. « Les enfants en raffolent, les parents, eux, ont un peu plus d’a priori, explique Frédéric Monzo, responsable de production culinaire au Futuroscope. Cela fait maintenant cinq ans que nous cuisinons des insectes et les retours des clients sont généralement très bons. »
Au fil des ans, les clichés sur les insectes tombent. Répandu depuis longtemps dans la culture gastronomique asiatique, grillons, vers et autres bestioles trouvent désormais leur place à la table de certains chefs français et dans les assiettes des ménages. « J’avais vu une recette sur le web. Un soir, j’ai fait la surprise à des amis de leur cuisiner une pizza à base de farine d’insectes, raconte David Barrot, étudiant à Poitiers. Ils ont tous trouvé ça très bon. Quand je leur ai donné la liste des ingrédients, ils n’en revenaient pas. »
Quand la bestiole remplace le steak
Pour se procurer ses insectes, David a passé commande sur Internet, «ne sachant pas où s’adresser». Il s’est juré pour la prochaine fois de passer la porte de l’épicerie fine Nulle Part Ailleurs, dans le centre-ville de Poitiers, où il a repéré des criquets au curry « très appétissants ».
À ce jour, les boutiques proposant des insectes à la vente restent rares mais tendent à se développer. Dans un monde agricole à l’avenir incertain, l’idée que la bestiole remplace un jour le steak dans l’assiette fait son chemin. Cette hypothèse sera d’ailleurs l’un des aspects abordés par l’exposition «Insectes», inaugurée à l’Espace Mendès-France, le 10 février prochain. « Nous avons souhaité présenter le monde des insectes dans sa globalité, tout en faisant quelques focus sur leur place dans l’alimentation, leur mode de vie, leurs techniques de camouflage..., explique Freddie-Jeanne Richard, enseignant-chercheur en biologie à l’université de Poitiers. On ne soupçonne pas tout ce que les insectes nous apportent aujourd’hui et nous apporteront demain ! »
« Insectes », à l’Espace Mendès- France. Du 10 février au 31 décembre. Tarifs : 2,5 à 5€. Rensei- gnements au 05 49 50 33 08.
Photo (C) Gérald BUTHAUD/FUTUROSCOPE
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Patricia Thoré, l'amie des bêtes
Patricia Thoré « de la Maraf ». 67 ans. Originaire de Rochefort, arrivée dans la Vienne en 1998. Ancienne militaire de carrière aujourd’hui responsable de la Maison d’accueil et de retraite des animaux de la ferme, à Salle-en-Toulon. Amie des bêtes et femme de conviction.