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Si ouvrir des chambres d’hôtes semble être un rêve à portée de main, la tâche est néanmoins ardue. A Neuville-de-Poitou, les propriétaires du Logis de Bellefois proposent une formation pour épauler ceux qui se lancent mais aussi les habitués.
C’est souvent le rêve d’une vie. Ouvrir des chambres d’hôtes fascine par son apparente simplicité et sa liberté. Aucun diplôme requis, l’aventure peut commencer dès lors que vous possédez un bien immobilier répondant aux normes imposées. Mais ce semblant de facilité a son revers. A Neuville-de-Poitou, Matthieu Reveau et son compagnon Damien en savent quelque chose. Depuis 2018, le couple est propriétaire du Logis de Bellefois, « une ancienne ferme viticole » reconvertie en maison d’hôtes. Aujourd’hui, l’établissement, complet 80% de l’année, connaît un franc succès auprès des touristes venant de toute l’Europe. Mais cette « success story » ne s’est pas réalisée sans embûches. « La création ou la reprise d’une maison d’hôtes est un projet excitant, aux multiples facettes, mais aussi aux nombreux pièges si on est mal préparé », constate Matthieu. Si Damien et lui ont pu bénéficier de conseils dispensés par des amis du secteur au moment de se lancer, ils sont nombreux à découvrir les facettes du métier sans accompagnement. Fort de son expérience et désireux de partager ses compétences, Matthieu Reveau a ouvert les portes de sa toute nouvelle « Académie du Logis » en octobre dernier. Le concept ? Une formation individualisée de trois jours, en immersion dans la maison de quatre chambres pour aborder les différents points à connaître absolument.
Un programme complet
Cette formation unique en son genre vient combler un manque. « Peu de gens osent franchir le pas par peur de l’enjeu financier et aussi parce qu’il n’y a pas de cursus », indique le créateur de l’Académie. Pourtant, la tâche est ardue et nécessite une bonne préparation. « On touche à tout donc il faut être bon partout. » Ainsi, les stagiaires de l’Académie du Logis sont formés à un large éventail de compétences. Choix de la zone d’implantation, hygiène et sécurité, étude de marché et de la concurrence, positionnement tarifaire, financement du projet, législation et réglementation font partie des points abordés pendant les trois jours. La formation dispensée ici est « adaptée au profil ». « Parfois, les personnes ont déjà leur activité mais ça ne marche pas, alors nous tentons de regarder ce qui coince. Nous avons eu le cas d’une dame qui était restée sur ses acquis d’il y a dix ans, notamment en termes de communication. Or l’activité a évolué, il y a de plus en plus de concurrence et il faut se démarquer. Le travail a donc été axé sur la communication digitale car c’est primordial aujourd’hui. » Autre point essentiel : les compétences et difficultés de ce métier. « Cela devient vite un inconvénient de travailler chez soi. On habite à douze dans la maison et c’est 15 heures par jour, il faut en être conscient. Il est également nécessaire d’apprécier les relations humaines si on veut se lancer. » Cette formation s’adresse donc aux personnes qui, comme Matthieu, aiment « relever les défis » mais ne souhaitent pas foncer tête baissée.
Plus de renseignements sur aulogisdebellefois.fr
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