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Généralisé depuis le 1er janvier, le dispositif d’accompagnement rénové des bénéficiaires du RSA est expérimenté depuis juin dernier dans le bassin d’emploi de Châtellerault, avec des premiers retours encourageants.
Le dispositif est étendu à toute la Vienne depuis le 1er janvier mais le bassin d’emploi de Châtellerault l’éprouve déjà depuis juin. En six mois, l’accompagnement rénové des bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA) a déjà permis à 45 personnes de retrouver le chemin de l’emploi ou d’une formation. « On n’avait jamais vu ça ! », s’enthousiasme Benoît Coquelet, vice-président du Département en charge de l’Emploi, de l’Insertion et des Pôles économiques. Pourquoi l’expérimenter là plutôt qu’ailleurs ? « Le Châtelleraudais présente une problématique et un potentiel intéressants par rapport à l’emploi, explique Benoît Meyer, directeur territorial de France Travail. Le taux de chômage y est de 7,5% contre 6,2% en moyenne dans le département, avec une hausse plus forte. Il présente donc une situation plus dégradée, sans pour autant être catastrophique. De plus, le bassin inclut un territoire très urbain, Châtellerault, avec des quartiers prioritaires de la politique de la ville, et des territoires ruraux. »
Ajoutez à cela qu’il concentre
« plus de 20% des bénéficiaires du RSA du département »… Le Département et France Travail, ainsi que leurs différentes partenaires, ne pouvaient rêver meilleur « candidat » où lancer l’accompagnement rénové des bénéficiaires du RSA, soit quinze heures d’activités hebdomadaires (formation, immersion en entreprise, emploi…) minimum et deux entretiens individuels par mois avec un conseiller France Travail.
En juin dernier, ils étaient au nombre de 2 834 enregistrés à France Travail dans le bassin châtelleraudais. « A ce jour, 388 bénéficient d’un accompagnement intensif avec, chez 80% d’entre eux, un frein identifié lié à la mobilité, la santé, la famille… »
« Un vrai investissement social »
Pour mener à bien l’expérimentation châtelleraudaise, l’Etat a doté le Département de 950 000€ et augmenté localement de quatre conseillers les effectifs de France Travail. « La généralisation du dispositif à l’ensemble de la Vienne ne se fera pas tout à fait dans les mêmes conditions et avec les mêmes moyens, mais l’esprit sera le même, prévient Benoît Meyer. C’est un vrai investissement social. » Le directeur territorial de France Travail compte sur cet accompagnement intensif pour « faire tremplin et limiter les effets de la conjoncture », en l’occurrence un ralentissement de l’activité sensible depuis quelques mois, mais aussi sur « le déploiement en parallèle, depuis le printemps, d’une task force entreprises ». L’objectif ? « Que tous les partenaires du champ de l’emploi -Mission locale, centres de formation, syndicats professionnels…- se réunissent pour coordonner leurs relations avec les entreprises et pour leur proposer une offre de service commun, afin de faciliter leurs recrutements mais aussi leur relation avec les bénéficiaires du RSA. » L’union fait la force, dit le proverbe.
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