Aujourd'hui
Une première « hors les murs » animée
Catégories : Société, Social, Solidarité Date : mercredi 03 juin 2015La commission permanente du Conseil départemental s’est déroulée, ce matin, à Gençay. Les sujets chauds du moment ont été évoqués, notamment l’avenir de l’Escem et l’accueil des mineurs étrangers isolés, qui divise toujours l’assemblée.
« Je suis très fier d’accueillir cette première communion… permanente à Gençay. » Le maire de… Gençay et néo-conseiller général François Bock a beaucoup contribué à détendre l’atmosphère, ce matin. Sans doute l’émotion ! Des petites phrases maladroites ou légèrement tendancieuse, les élus en ont prononcé quelques-unes au cours de ces deux heures et demie d’échanges décentralisés (*). Mais l’essentiel était ailleurs, notamment dans l’examen des dossiers brûlants de cette fin de printemps. A commencer par l’aéroport Poitiers-Biard, dont la ligne vers Lyon est suspendue aux finances des partenaires (Département, Grand Poitiers et CCIV).
« Le dossier est proche du naufrage »
Mais le « vrai » sujet d’inquiétude, ce fut sans conteste le devenir de l’Ecole supérieure de commerce et de management (Escem) Poitiers-Tours-Orléans. « Nous sommes face à un site en grande difficulté, avec des problèmes de personnels, pas de budget ni de financements lisibles. Il n’y a aucun inscrit dans le programme Grande école pour la rentrée prochaine, ce qui n’est évidemment pas de bon augure. Le dossier est proche du naufrage », a estimé Bruno Belin, président du Département. L’exécutif se pose d’autant plus de questions sur l’avenir de l’école que l’audit de l’exercice 2013 de feu France Business School a révélé un déficit de 4M€. « Le commissaire aux comptes Ernst & Young s’est révélé incapable de certifier la sincérité des comptes », ajoute l’élu du Nord-Vienne. Au-delà, Sandrine Martin (Vienne à gauche) s’inquiète des conséquences pour les personnels. « Le plan social coûterait 8M€ », avance l’élue de Poitiers qui s’étonne que « nous ne soyons pas capables d’évaluer ce que va nous coûter ce dossier ».
« La motion ne sert à rien »
Autre sujet de clivage : l’accueil de mineurs étrangers isolés, sur lequel nous reviendrons dans notre prochaine édition papier. La majorité du Département a fait adopter une motion incluant la suspension pour un mois de cette obligation légale. Motif ? Un afflux trop important de jeunes dans la Vienne. La collectivité a estimé à 3,8M€ le coût en année pleine, alors que cent neuf mineurs sont sous sa responsabilité. Cinquante-cinq sont arrivés depuis le 1er janvier dernier, quatre-vingts en 2014. Les huit élus de Vienne à gauche ont voté contre la motion. « Elle ne sert pas à grand-chose, si ce n’est à mettre des mineurs en danger. Nous ne pouvons pas l’accepter », a indiqué Jean-Daniel Blusseau, chef de file de Vienne à gauche. « Ce texte, c’est un moyen de faire passer le message que la Vienne n’est pas une terre complice des réseaux », lui a répondu Bruno Belin, qui rejette aussi la faute sur… l’Etat et la circulaire Taubira. Le Département va lancer une étude pour réfléchir à la création d’une structure d’accueil spécifique.
(*) Le coût de ce premier conseil hors les murs est estimé à 1150€. La prochaine commission permanente décentralisée se déroulera à Lencloître.
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Patricia Thoré, l'amie des bêtes
Patricia Thoré « de la Maraf ». 67 ans. Originaire de Rochefort, arrivée dans la Vienne en 1998. Ancienne militaire de carrière aujourd’hui responsable de la Maison d’accueil et de retraite des animaux de la ferme, à Salle-en-Toulon. Amie des bêtes et femme de conviction.