Le bon génie de Toma Sidibé

Dans le cadre de "Poitiers Eclats d'Ete", Toma Sidibé jouera, mercredi à Saint-Eloi, son spectacle Taamab. Nous avions rencontré l'artiste poitevin en décembre dernier.

Il a délibérément mis entre parenthèses ses activités de musicien au sein du groupe Duniakow. Pour mieux reboire à la source de ses souvenirs.
 
C’est accompagné d’un djembé et d’un petit sampler que Toma Sidibé se met en scène, ce mercredi, dans Taamaba. Au gré de cette épopée oratoire, il invite les enfants à le suivre dans un voyage au pays du métissage et de la relation à la vieillesse. Comme un témoignage des traditions populaires africaines qui bercèrent sa jeunesse. « J’ai passé l’essentiel de mon enfance en Picardie, rappellet-il, mais je n’ai jamais oublié que j’étais né Ivoirien. A 17 ans, j’ai voulu retrouver mes racines. J’ai pris mon baluchon et trouvé asile au Mali. » 

Un second pays d’adoption baigné de sons et de musique.« Leur influence sur la vie locale m’a fasciné », lâche-t-il en toute simplicité.

De la poésie en plus

Cette « symbiose » musicale inspire aujourd’hui l’œuvre de Toma. Elle imprègne Taamaba. Elle bercera le second volet de son périple, Le Génie Donkili. « Il n’y a pas de véritable lien entre les deux, car avec le Génie, j’ai voulu faire quelque chose d’un peu plus poétique, raconte Toma Sidibé. J’ai donc ajouté de la vidéo et des marionnettes pour compléter la musique et le conte. » 

A ce titre, ce deuxième opus est agrémenté d’un livre disque. Illustrée par des dessins de Sophie Shaikh, l’histoire du Génie Donkili est racontée, dans cet enregistrement, par Soro Solo, de l’émission L’Afrique Enchantée, sur France Inter. 

D’une date à l’autre, d’un conte philosophique à l’autre, enfants et adultes ont dèsà présent leur place réservée.