Un master 
indispensable à l'époque

Des débouchés à perte de vue et un taux d’insertion exceptionnel, le master Ergonomie et psychologie du travail de l’université de Poitiers, qui vient de fêter ses 40 ans, n’a jamais aussi bien répondu aux besoins du monde du travail.

Charlotte Cresson

Le7.info

Déjà 40 ans ! Le master Ergonomie et psychologie du travail de l’université de Poitiers a fêté son anniversaire en grande pompe vendredi dernier lors d’une journée d’études consacrée aux évolutions et perspectives des besoins et des pratiques. Un événement qui fut également l’occasion de (re)présenter ce parcours un peu particulier. « Ce master s’adresse prioritairement aux étudiants qui ont suivi une licence de psychologie mais est aussi accessible à la suite d’une passerelle, une Validation des acquis de l’expérience (VAE) ou une reconversion professionnelle », indique Sandrine Blanché, co-responsable de la formation. Attention toutefois, la licence de psychologie est indispensable pour exercer en tant que psychologue car « le titre est protégé par l’Etat ». Très demandé, le cursus dispose de « 15 à 20 places en première année pour 250 à 500 demandes formulées via la plateforme Mon Master ». Un engouement qui s’explique par la spécificité proposée à Poitiers. « Cette formation a la particularité d’associer les deux disciplines quand d’autres les proposent séparément. » 
Une spécificité qui permet aux étudiants de bénéficier de débouchés multiples et d’un 
« taux d’insertion exceptionnel ». « Une fois diplômés, ils peuvent exercer dans plusieurs configurations en intégrant des entreprises en tant que psychologue du travail, chargé de ressources humaines, gestionnaire du personnel, chargé de recrutement ou encore en devenant consultant après quelques années d’expérience. Ils peuvent également travailler dans les champs de l’insertion et du développement des compétences », 
énumère Sandrine Blanché. En 2022, 99% des diplômés ont trouvé un emploi dont 42% en moins d’un mois. « Actuellement, ce chiffre est à 90%. »


Répondre à un besoin

La deuxième année s’effectue en alternance et, là encore, la formation poitevine sort du lot. « Les étudiants apportent une expérience, ils sont souvent très attendus et n’ont donc pas de difficultés pour trouver une entreprise. » Les apprentis grossissent ainsi les rangs de nombreux secteurs comme celui de l’aide à la personne ou de l’agriculture mais aussi les collectivités territoriales, des TPE ou de grosses entreprises telles que Thalès ou Safran. Ils répondent en réalité à un besoin croissant. « On assiste à une aggravation du mal-être au travail depuis plusieurs années avec davantage d’employés en détresse psychologique. Ils sont nombreux à présenter des troubles musculo-squelettiques depuis les années 1980. » La présence de professionnels de la santé mentale et de l’ergonomie semble donc aujourd’hui indispensable à la vie des entreprises. Les étudiants du master Ergonomie et psychologie du travail l’ont bien compris !

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