mardi 24 décembre
Depuis 2017, la plateforme Agrilocal86 permet de mettre en relation les acheteurs de la restauration collective et les producteurs locaux. Pour le plus grand plaisir des élèves scolarisés dans la Vienne.
Dans les trente-cinq collèges de la Vienne et le lycée Mandela, à Poitiers, les menus de la cantine ont un petit goût d’ici plus prononcé qu’ailleurs. Tout comme au sein des plus de 110 autres établissements (Ehpad, CHU, API restauration) qui utilisent la plateforme Agrilocal86 pour composer leurs repas. Fromage, jus de fruits, pâtes ou encore charcuterie... Producteurs et acheteurs se sont retrouvés début juillet à Sèvres-Anxaumont pour échanger en direct, à l’initiative du Département, qui a lancé la démarche en 2017.
« Cette plateforme est un facilitateur. Les producteurs peuvent ainsi toucher la demande du marché public. Ce sont des débouchés supplémentaires pour les agriculteurs », indique Karyn Thiaudière, vice-présidente de la chambre d'agriculture de la Vienne. La procédure est simple. Le gestionnaire du restaurant collectif renseigne ses critères sur la plateforme qui génère des informations aux fournisseurs susceptibles de répondre à ses besoins. Les fournisseurs ont la possibilité de répondre instantanément par mail, SMS ou fax. Enfin, le gestionnaire peut commander les produits désirés sur la plateforme directement auprès des producteurs. A ce jour, « elle recense 149 acheteurs et 205 fournisseurs », indique Juliette Bastard, conseillère circuits courts à la chambre d'agriculture de la Vienne.
Convaincre, encore
Depuis ses débuts, Agrilocal86 a réalisé 2,5M€ de chiffre d’affaires dont 520 000€ rien qu’en 2023. « Ça marche plutôt bien, c’est intéressant. Le but est respecté, les enfants mangent des produits sains et du coin », se réjouit le dirigeant de l’huilerie Lidon de Chauvigny, fournisseur d’Agrilocal86. « La plateforme est hyper facile d’utilisation. C’est simple de la commande à la facturation », ajoute Alice Baron, fondatrice de la Fabric’ d’Alice, spécialisée dans les pâtes. La fromagerie Petitsigne, la Sarl Gargouil ou encore le traiteur Tapero font partie des adhérents depuis plusieurs années. Le dispositif convainc une majorité de producteurs et restaurateurs approchés par le Département mais peine encore à séduire certains. « Cela implique des démarches supplémentaires pour les gestionnaires de restauration qui doivent changer leurs habitudes puisqu’il faut notamment retravailler les produits », explique Karyn Thiaudière. « Tous les collèges n’y sont pas sensibles. On essaie de répondre au mieux aux demandes », ajoute Alice Baron. En attendant de convaincre tous les restaurateurs, Agrilocal86 remplit sa mission : favoriser le circuit court en restauration collective.
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