Les princesses des contes de fées ne sont pas les seules à pouvoir prendre soin des oiseaux et ça, les élèves de seconde option management du lycée du Bois d’Amour et ceux de seconde professionnelle menuiserie du lycée Nelson-Mandela l’ont bien compris. Jeudi dernier, les bénéfices récoltés lors de la vente de leurs nichoirs, réalisés dans le cadre des mini-entreprises (Le 7 n°643), ont été remis à la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO). Un mois de travail à raison de quatre heures d’atelier par jour a été nécessaire aux apprentis menuisiers, absents lors de l’événement, pour réaliser ces solides nichoirs, parfaitement adaptés aux besoins des mésanges. Accompagnés dans leur démarche par Nicolas Minet, professeur de mathématiques et référent LPO du lycée du Bois d’Amour, les élèves ont été sensibilisés au bien-être des oiseaux lors de l’élaboration du projet. « Cela leur tenait à cœur de reverser les fonds à cette association », explique Isabelle Desfougères, enseignante dans le même établissement. Le lycée poitevin, refuge LPO depuis deux ans, dispose de zones non tondues et limite l’usage de produits chimiques dans le but de préserver la faune. Une vingtaine d’espèces d’oiseaux ont été recensées. « Nous aimerions réaliser des panneaux qui présenteraient les différentes espèces que l’on peut rencontrer », confie Nicolas Minet. Ce dernier propose régulièrement aux élèves de sortir explorer la nature qui entoure l’établissement afin d’y observer les oiseaux.
A première vue, l’entrée prévue pour les oiseaux sur les nichoirs des lycéens semble trop petite. Mais il n’en est rien ! « Ils sont destinés à de petits oiseaux comme les mésanges charbonnières. Le trou doit alors être le plus petit possible afin d’éviter que des prédateurs plus gros puissent y entrer. » Un mode d’emploi et des tutoriels ont été réalisés par les élèves dans le but d’expliquer comment installer ces petites maisons. « Idéalement, le nichoir doit être placé sur un arbre, à 2,50m de hauteur, orienté vers l’Est et de manière à ce que le trou d’envol ne soit pas disposé face au tronc. » Ainsi installé, il protège les oiseaux des intempéries mais également de leur premier prédateur : le chat. L’entretien, lui, n’est pas très fastidieux. Comme un agent immobilier, Nicolas Minet conseille de procéder à « un petit état des lieux en janvier et d’y faire le ménage pour séduire les futurs locataires ». « Le reste du temps on n’y touche pas ! » Le travail des lycéens, soutenu entre autres par la FCPE (Fédération des conseils de parents d’élèves) et les référents jeunesse des établissements, a reçu le label bronze « Responsabilité sociétale des entreprises » et celui d’argent « Communication » lors du festival des mini-entreprises, le 23 mai dernier.
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Ward Hamoush. 22 ans. Réfugié syrien en France depuis 2016. En attente de la nationalité française. Ancien étudiant poitevin en musicologie. Donne des cours en Vendée. A raconté son parcours d’exil sur la scène du dernier TEDx Poitiers, l’autre samedi. Signe particulier : modèle d’intégration.
