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A partir de jeudi et jusqu’au 23 juin, la Scène Maria Casarès accueille Correspondance entre Maria Casarès et Albert Camus, un spectacle imaginé par la Cie du Veilleur qui anime à Poitiers la Scène et à Alloue la Maison qui portent le nom de la comédienne.
Le rideau est tombé le 4 février sur la première saison pleine de promesses de la Scène Maria Casarès. La plus jeune des salles de spectacle de Poitiers (Le 7 n°616) a continué de proposer des déjeuners en semaine et ponctuellement quelques soirées bien sûr, mais les mots d’auteurs ne résonnaient plus aussi régulièrement sous la voûte des anciennes écuries de la caserne militaire de Montierneuf. A partir de jeudi et jusqu’au 23 juin, le théâtre y reprend ses droits à travers la Correspondance entre Maria Casarès et Albert Camus.
A partir d’une lecture initialement proposée aux visiteurs de la Maison Maria Casarès, à Alloue (Charente), qu’ils animent depuis 2017 avec la Cie du Veilleur, le metteur en scène Matthieu Roy et la comédienne Johanna Silberstein ont imaginé un spectacle engagé et poétique, à l’image de leurs précédentes créations. Parmi les plus de huit cents lettres de la correspondance entre la comédienne de théâtre et l’écrivain, ils en ont sélectionné plusieurs « qui font traverser toute l’histoire de leur amour », assure Johanna. « Nous avons voulu raconter ces artistes tels qu’ils étaient, leurs échanges autour de l’art, de la vie, de la nature… » Sans taire leurs « deux très très fortes personnalités ».
« Leur donner chair sans les sacraliser »
L’histoire de Maria Casarès et Albert Camus s’étend de 1944 à 1959, à la mort tragique et prématurée de l’écrivain. « La dernière lettre de leur correspondance est datée du 31 décembre, il est mort le 4 janvier, précise Johanna, tout imprégnée de cette correspondance qu’elle interprète aux côtés de Brice Carrois. Il s’agit de trouver le juste endroit d’incarnation pour leur rendre justesse et justice, montrer leur humanité et leur donner chair sans les sacraliser. Ce sont deux artistes-penseurs très inspirants dans leurs dimensions poétique et politique de respect et d’amour de l’autre. »
A travers ce spectacle, la Cie du Veilleur, attachée dès l’origine à proposer « un théâtre de qualité, exigeant et populaire, accessible à tous », fait le lien entre la Scène et la Maison, introduisant chez l’une la saison à venir chez l’autre. Correspondance entre Maria Casarès et Albert Camus est à découvrir à partir de ce jeudi, un 6 juin donc. Hasard… « Ils sont devenus amants le 6 juin 1944 », glisse Johanna.
Correspondance entre Maria Casarès et Albert Camus, du 6 au 23 juin, du jeudi au samedi à 19h suivi de l’apéritif ; brunch le dimanche à partir de 11h30 suivi du spectacle à 13h. Plus d’infos sur scenecasares.fr.
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