Hier
L’artiste poitevin Christophe Ravet vient de sortir son troisième album, intitulé fort à propos Trois fois rien. L’aboutissement d’un long processus créatif qui le ramènera sur scène au printemps.
Après Premier Physique en 2012 et Deuxième chance en 2016, voilà donc Trois fois rien en 2024. En toute logique -mathématique-, le quatrième opus de Christophe Ravet devrait sortir en 2040 ! Mais de calcul -mental-, le musicien poitevin de 56 printemps n’a que faire. « En fait, j’ai mis vingt-cinq ans à concevoir ce troisième album, il est né des Rencontres d’Astaffort (imaginées par Francis Cabrel, ndlr) où j’ai connu Raoul Leininger en 1999. Et on l’a enregistré en dix jours dans son studio, à Metz, en novembre 2021. » Reste un « trou » de deux ans et demi... à peine comblé par la sortie de deux EP chez Universal, Je suis pour et Une chanson en anglais, dont le succès fut modeste.
Avec les Rolling Sonotones
Qu’à cela ne tienne, l’auteur-compositeur-interprète-chroniqueur et humoriste à ses heures éperdues est aujourd’hui fier de présenter son œuvre collective, à laquelle « les copains de Poitiers (les Rolling Sonotones, ndlr) ont ajouté des chœurs, des guitares et des touches de piano ». De Quand je serai veuve à 3 fois rien, en passant De la tête aux pieds, Christophe Ravet déroule une pop ciselée mâtinée d’anecdotes du quotidien. La photo de famille ? Du vécu ! « Et la belle-mère lance une idée dont elle est fière... » Le reste est à l’avenant, léger et plaisant. Les fans de la première heure ne seront pas dépaysés. Sur Mogador, le Poitevin se fait par exemple voyageur, entre « Et ça ira Eassouira ». Il ne s’interdit pas au passage de « proposer sa chanson à une marque de roquefort pour une pub ! » Avec lui, l’humour dure tout le temps...
Cerveau en fusion
Notre chroniqueur musical -depuis dix ans- a d’ores et déjà calé deux dates avec ses musiciens : le 29 juin au Coupe Corge, à Parthenay, et le 30 août au Comptoir, à Dangé-Saint-Romain. Ses 251e et 252e représentations après quatre ans de disette. D’autres concerts devraient suivre. « J’aimerais bien aussi aller jouer chez des gens... » L’appel est lancé. En attendant, Trois fois rien, l’objet, le vrai, se commande sur christopheravet.com. Il s’écoute aussi sur les plateformes, mais... « Mais pour moi, ce n’est pas pareil. J’écoute tous les albums que je chronique sur une chaîne, jusqu’au bout. Une chanson, ce n’est pas trente secondes et on passe à autre chose. » Trente secondes d’écoute pour vingt-cinq ans de maturation, c’est effectivement un peu court.
Trois fois rien, Christophe Ravet - réalisation Raoul Leininger pour 3hProductions/Le PHaRe - 9,99€ + 3€ de frais de port.
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lundi 23 décembre