Il est 20h45 samedi soir au Palais des congrès du Futuroscope. L’amphithéâtre est quasiment complet. Les plus de 1 000 personnes présentes attendent Benjamin Biolay, le coeur impatient à l’image de celui qui bat dans l’énorme médaillon installé en arrière-plan de la scène. Les lumières de la salle s’éteignent. Les musiciens entrent sur scène. Les acclamations du public se font plus puissantes, et l’ovation est totale quand apparaît le chanteur, portant des lunettes fumées, qu’il gardera sur le nez pendant tout le concert. Vêtu d’une veste en jean bleu et d’un pantalon cargo noir, il avance décontracté vers le public, en lui envoyant des baisers chaleureux.
Les premiers accords se font entendre, et c’est parti tambour battant. Une première chanson, « L’heure bleue » aux sonorités rock d’emblée efficaces, fait aussitôt se lever des fans au premier rang pour venir se coller au pied de la scène, et fait immédiatement s’extraire les autres spectateurs de leurs sièges pour suivre le rythme énergique du titre. Rares sont les moments, pendant les quasi deux heures de concert, où le public se rassoira. « Comment allez-vous? », interroge Benjamin Biolay pour prendre la température de la salle après la deuxième chanson « Comme une voiture volée », conduite sur les chapeaux de roues. « Est-ce qu’il y a beaucoup de Chasseneuillais ? », demande-t-il en souriant.
Benjamin Biolay, soutenu par ses cinq puissants musiciens, enchaînent les tubes anciens comme « Les cerfs-volants », ou « Ton héritage », ou le chaloupé « Miss miss », mais déroule bien sûr des titres de son 10e et dernier opus « Saint-Clair », dont les tubesques « Rends l’amour » et « Les joues roses ». Autant de classiques que le public reprend en choeur avec le chanteur, sans se faire prier.
Régulièrement, Benjamin Biolay, très blagueur, n’hésite pas à lancer de généreux et sincères « Merci » à son public, montrant son réel plaisir d’être ce soir-là devant lui. Les spectateurs savourent aussi bien le gros son d’hymnes pop addictifs que les ballades plus tendres jouées au piano par l’interprète. Des riffs de guitares aux rives profondes de la mélancolie, l’énergie et l’intense se mêlent. La salle, debout, est conquise. La soirée s’achève par un rappel. Dernière salve avec trois titres, dont « Saint-Clair ». « Merci pour la soirée. C’était bon ! », lance Benjamin Biolay. Le public le pense aussi visiblement et aurait sûrement voulu que ce moment de partage se prolonge.
Les titres pop-rock de Benjamin Biolay ont fait monter la chaleur d’un cran dans l’amphithéâtre du Palais des congrès du Futuroscope.
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