Une Maison de l’enfant et de la famille à l’automne

Sur le modèle de la Maison des adolescents, le centre hospitalier Henri-Laborit ouvrira à Poitiers en novembre un espace dédié aux enfants et aux familles. Le nouveau directeur de l’établissement Xavier Etcheverry s’en réjouit.

Arnault Varanne

Le7.info

La crise sanitaire a laissé des traces durables. Trois ans après son déclenchement, Xavier Etcheverry évoque 
« une souffrance psychique réelle en particulier chez les jeunes et adolescents ». Raison pour laquelle le nouveau directeur général du CH Laborit et ses équipes ont déposé un dossier au ministère de la Santé pour créer 
« une unité de gestion des crises » 
au sein du pavillon Tony-Lainé. Celle-ci serait composée d’une quinzaine de professionnels, dont des éducateurs spécialisés, infirmières, médecins... Sa mission ? Mieux répondre aux situations à risque immédiat. Si la création de cette « UGC » reste suspendue aux financements ministériels 
-« le plus vite possible »-, en revanche, la naissance d’une Maison de l’enfant et de la famille en plein cœur de Poitiers ne fait plus de doute.

Dans la foulée de la Maison des adolescents, cet espace sera dédié aux enfants et à leurs parents. Sa localisation ? « Juste à côté de la Maison des ados, place Charles-de-Gaulle », répond Xavier Etcheverry. L’ouverture est prévue en novembre. Ce sera l’une des trois premières du genre en France avec Lyon et la Corse. L’arrêté ministériel autorisant cette expérimentation a été publié le 2 juin. Seront accueillis par une équipe pluridisciplinaire (5 à 6 professionnels) les 
3-11 ans nécessitant une prise en charge et l’entrée dans un parcours de soins. Le projet est piloté par le Pr Ludovic Gicquel, chef du pôle universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent.

Des portes ouvertes 
au Csapa

Au-delà, le CH Laborit s’attelle à répondre à tous les besoins (nombreux) de prise en charge, chez les adultes souffrant de troubles psychiques comme d’une addiction aux stupéfiants, à l’alcool... Pour la première fois de son histoire, le Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa 86) va ainsi ouvrir ses portes au grand public et aux partenaires le mardi 27 juin prochain (13h30-16h30). « C’est une volonté des équipes médicales de montrer ce qu’ils proposent en termes de prise en charge », ajoute Julie Debord, chargée de communication de Laborit.

Auprès du CHU, des médecins généralistes, du centre pénitentiaire de Vivonne... Le centre hospitalier s’efforce de multiplier les partenariats au service des publics fragiles. D’ailleurs, un hôpital de jour va ouvrir ses portes pour les personnes placées sous main de justice, au sein du Centre médico-psychologique Espace Vienne. « Ces anciens détenus bénéficieront d’une meilleure prise en charge et de nouvelles activités. »

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