Le boulot, et après ?

L'édito de la semaine est signé Arnault Varanne, rédacteur en chef du 7.

Elle s’appelle Julie, il s’appelle Damien. Elle a obtenu son diplôme d’éducatrice spécialisée avant d’occuper plusieurs postes dans le secteur social. Il bosse depuis vingt ans dans le BTP. Elle a appuyé sur le bouton pause en février 2022, lassée des horaires décalés, d’une rémunération maigrichonne et d’un sentiment d’impuissance. Il a sollicité une rupture conventionnelle auprès de son employeur, peu enclin à passer des heures supplémentaires sur la route. Julie et Damien ont perdu le fil de leur vie professionnelle et aspirent à redonner du sens à leur quotidien. Julie évoque un irrépressible besoin de s’occuper de son propre épanouissement et de celui de sa famille. Damien s’est mis en quête d’un métier plus stimulant. Combien sont-ils/elles à avoir égaré la boussole, certains que l’équilibre personnel et professionnel doit désormais conditionner la suite ? Si la France n’est pas les Etats-Unis, le pays a tout de même enregistré des records de démissions en 2021. Pas forcément suivies de nouvelles opportunités saisies illico. La crise sanitaire est passée par là. Aucun jugement de valeur à émettre, simplement le constat d’une évolution sociétale. Le boulot, et après ?