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Jeudi et vendredi, Poitiers accueille le 9e colloque inter-régional de la recherche paramédicale Grand Sud-Ouest. Pour un coup de projecteur sur les nombreuses études nées des professionnels du paramédical, et notamment de Poitiers.
Crise sanitaire oblige, l’événement avait fait l’impasse en 2020 et 2021. Le colloque interrégional de la recherche paramédicale Grand Sud-Ouest fait son retour jeudi et vendredi, pour la première fois à Poitiers. L’occasion de promouvoir sur le territoire « un secteur que l’on connaît encore trop peu », selon Nadine Blugeon, directrice des opérations au CHU de Poitiers.
Infirmiers, kinésithérapeutes, manipulateurs en électroradiologie médicale, diététiciens… Peu d’entre eux le savent, les professionnels du paramédical ont pourtant la possibilité d’entamer un projet de recherche -de plusieurs mois jusqu’à deux ou trois ans- visant à « améliorer les soins et la prise en charge des patients ». « Souvent, il s’agit de concepts assez simples qui font des études intéressantes », observe Nadine Blugeon. Au CHU, un poste de coordinatrice a d’ailleurs été créé -et confié à Aurélie Girault- pour guider le porteur de projet, de l’idée à l’obtention de financements jusqu’à la validation, avec le soutien de la direction de la recherche et de l’innovation.
Cinq projets poitevins primés
Depuis, on a assisté à une « éclosion » de la recherche paramédicale dans l’établissement. En 2020-2021, et pour la première fois de son histoire, le CHU de Poitiers a ainsi vu cinq projets primés, financements à la clé. « Le seul CHU de la Région à en avoir obtenu autant sur cette période, souligne Nadine Blugeon. Poitiers avait du retard, aujourd’hui on n’a plus à rougir. » Citons notamment Réa’relax ou la réalité virtuelle en oncologie pédiatrique qui ont été soutenus financièrement par le Fonds Aliénor et le Girci Soho. PARADIS 2, porté par Florian Nassiri, manipulateur en électroradiologie médicale, est le premier projet à avoir été retenu dans le cadre du programme hospitalier de recherche infirmier et paramédical (PHRIP), piloté par la direction générale de l’offre de soins.
Ces sélections constituent bien entendu un élément d’attractivité pour le CHU. « C’est une opportunité donnée aux professionnels de faire autre chose, de s’exprimer autrement que dans le cadre habituel de leurs fonctions », indique Nadine Blugeon. L’effort engagé sur la recherche paramédicale se heurte toutefois au contexte prégnant de tension des effectifs. « La recherche, c’est du travail en sus et dans les circonstances actuelles, c’est difficile pour beaucoup d’y consacrer du temps. »
9e colloque interrégional de la recherche paramédicale, jeudi et vendredi, aux Salons de Blossac à Poitiers.amme sur chu-poitiers.fr.
DR - CHU de PoitiersÀ lire aussi ...