Pour ses 20 ans, Saint-Benoît Swing sort des sentiers battus pour aller au-devant du public, en investissant notamment le Passage des Cordeliers, à Poitiers. Quant à la programmation, elle fait la part belle aux rythmes et à la fête.
« De la mélodie, du rythme et de la fête. » Alain Verneau et son équipe de Bel Air Jazz connaissent la recette par cœur. Pour les 20 ans de Saint-Benoît Swing, l’association a décidé de saupoudrer de surprises et de nouveautés ce qui fait le succès du festival depuis deux décennies. Du 17 au 24 septembre, le public va donc découvrir
« une programmation originale ».
Le festival débutera dès samedi dans la galerie des Cordeliers, à Poitiers, et se terminera le samedi suivant à Saint-Benoît sur les notes de No Jazz play Jazz. Entre ces deux dates ?
De la musique bien sûr, sur la scène historique de La Hune mais pas seulement. La volonté affichée cette année est d’« aller au-devant des gens », souligne le pianiste David Henry, directeur artistique du festival.
Des spectacles seront donc
« délocalisés » à la Varenne (Saint-Benoît), au Republic Corner, à Poitiers(*), ou encore aux Cordeliers, qui seront le décor d’autres animations autour de la musique. Outre un concert de Marghe avec MaDa, samedi à 16h30, s’y dérouleront jusqu’à mercredi le championnat du Poitou-SBS d’Air Guitar, des tables rondes autour de la pratique des instruments, des interviews d’artistes… Le tout sur fond de clips diffusés sur grand écran.
Saint-Benoît Swing innove en effet cette année avec le festival Clip’n Swing. Tout simplement parce qu’« il n’existe pas véritablement de festival du clip de jazz en France », glisse Alain Verneau. N’existait pas ! Réalisateurs, artistes, producteurs ou labels de France avaient jusqu’au 12 septembre pour transmettre leur clip de soul, funk, New Orleans, blues, be bop, fusion, electro… Qu’importe le style, pourvu qu’il y ait l’énergie !
Izo FitzRoy à découvrir
Quant aux trois grandes soirées à La Hune, elles mêleront comme d’habitude formations locales et autres. A la croisée du jazz et du rythm’n blues, les Poitevins de Papa Soul Club donneront jeudi le la d’« une programmation délibérément punchy, rythmée, avec beaucoup de formations cuivrées »,
promet David Henry. Ils seront suivis par Izo FitzRoy, « le joyau du gospel soul made in England »
qu’Alain Verneau annonce ni plus ni moins comme « LA découverte de l’édition ». Le vendredi, toujours plus de musiciens et de riches mélodies viendront inonder la scène avec La BulKrack, entre fanfare et big band, puis Varius Funkus pour prolonger la fête. Enfin, samedi, les grandes jazzwomen seront à l’honneur avec Tap That Jazz avant un final qui réconciliera tous les styles autour de No Jazz play Jazz. De quoi clore en beauté une 20e édition
« pêchue, souriante et festive »,
dixit David Henry.
Programme et réservations
sur stbenoitswing.fr.
(*)Sous réserve de la réouverture du lieu suite à un incendie.
Crédit photo James Hole.