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Alors que les fausses informations continuent de polluer les réseaux sociaux, une nouvelle menace pointe déjà à l’horizon : les deepfake, des trucages vidéo troublants de réalisme. Pour démêler le vrai du faux, l’Espace Mendès-France organise le 25 mai un atelier « fake news ».
Avec sa nouvelle émission Hôtel du temps, diffusée pour la première fois le 2 mai sur France 3, l’animateur Thierry Ardisson a fait entrer la télévision dans l’ère des « deepfake ». Dalida a repris vie et répondu spontanément aux questions de l’intervieweur, comme si de rien n’était. Comment ? Grâce à un trucage vidéo. Une actrice a pris les traits de la chanteuse décédée il y a trente-cinq ans. Les mouvements de son visage ont été reconstitués en temps réel grâce à l’intelligence artificielle.
Ces vidéos peuvent paraître réelles, elles ne le sont pas. Même les voix sont synthétisées, quand elles ne sont pas produites par des imitateurs… L’objet de cet article n’est pas d’expliquer comment les deepfake sont fabriqués mais d’alerter sur l’existence de ce procédé. C’est aussi l’un des buts de l’atelier grand public organisé le mercredi 25 mai à l’Espace Mendès-France. « Je commence par parler fake news et hoax pour faire prendre conscience aux gens que ça existe et qu’il faut réfléchir avant de partager quoi que ce soit sur les réseaux sociaux », indique Stéphane Gamet, animateur du centre de culture scientifique poitevin, qui propose régulièrement ce genre de thématique aux plus jeunes.
Multiplier les sources d’informations
Les participants à cet atelier apprennent à déconstruire les fausses images, avec les bons arguments et en se posant les bonnes questions. Quelle est la source ? Dans quel contexte cette photo a-t-elle été prise ? L’outil Google images permet d’ailleurs de retracer l’historique de ces clichés. De nombreux titres de presse ont créé des rubriques dédiées au « fact-checking », autrement dit à la vérification systématique d’informations importantes. La plateforme Décodex élaborée par Le Monde est l’une des plus connues.
« Le trucage d’images et de vidéos devient de plus en plus accessible avec des logiciels libres et tous les tutos sont sur Youtube », reprend Stéphane Gamet. Le deepfake placé entre des mains malveillantes peut être un outil particulièrement néfaste. Il devient possible de prêter à quelqu’un des propos qu’il ne partage pas et n’a pas tenus. De quoi atteindre durablement sa crédibilité. Face à cela, un seul conseil : multiplier et recouper les sources d’informations dignes de confiance. En France, on a la chance d’en avoir beaucoup. « S’informer prend du temps, mais c’est important parce que vous êtes responsable de ce que vous diffusez sur les réseaux sociaux », conclut Stéphane Gamet. Et à l’ère des influenceurs en tous genres, attention à ne pas mettre sur le même plan une opinion et un fait avéré.
crédit photo : hôtel du temps - france télévisionÀ lire aussi ...
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jeudi 21 novembre