Après avoir exploré les méandres du multivers dans le récent Spider-Man : No Way Home (2021), le Dr Steven Strange se confronte de nouveau aux réalités alternatives. America, une jeune fille ayant la capacité de voyager d’un monde à l’autre, est parvenue jusqu’à lui pour lui demander son aide. Mais un grand danger guette, désormais : le pouvoir d’America suscite la convoitise de Wanda Maximoff, une puissante sorcière jadis alliée de Strange, prête à tous les sacrifices pour revoir ses enfants...
Evidemment, mieux vaut être familier des dernières sorties Marvel pour prendre toute la mesure de ce qui se joue dans ce Doctor Strange in the Multiverse of Madness. On apprécie néanmoins l’effort fourni sur le script pour que le film se suffise à lui-même et puisse être compris des non-initiés. Au-delà, ce deuxième volet consacré au sorcier surprend par son ton très mélancolique, le héros et son adversaire étant animés par de profonds regrets. Mention spéciale au personnage de Wanda, antagoniste moins unidimensionnelle que de coutume. Le curseur aurait pu être poussé encore plus loin et avec un peu plus de finesse, mais ce supplément d’âme est rafraîchissant pour la franchise de super-héros. La « patte » de Sam Raimi n’y est sans doute pas étrangère, résistant au lourd cahier des charges de l’exercice. Discret depuis une bonne décennie, le réalisateur de la première trilogie Spider-Man (2002-2007) prouve qu’il n’a pas perdu la main en matière de divertissement grand public, en apportant ce qu’il faut d’audace et de « folie » pour sortir du lot. Mené à un train d’enfer -sans doute trop- et visuellement inspiré, son Dr Strange est une bonne surprise.
Action de Sam Raimi, avec Benedict Cumberbatch, Elizabeth Olsen, Xochitl Gomez (2h06).
DRÀ lire aussi ...
Hier
Maître de conférences en psychologie sociale à l’université de Poitiers, Sébastien Goudeau a co-signé(*) avant l’été L’intelligence, ça s’apprend ?. Les questions de réussite scolaire sont au cœur de la problématique.
mardi 26 novembre
mardi 26 novembre