Hier
L’exploit était tout près
Le PB86 a échoué de peu à se qualifier pour les quarts de finale de la Coupe de France face à la JB Bourg (89-94), à l’issue d’une fin de match débridée.
Poitiers est entrée en janvier dernier dans le cercle tout à fait ouvert des Villes amies des aînés. Elle y a rejoint près de cent trente autres agglomérations soucieuses de réfléchir à la place réservée aux seniors dans la société.
Voulu par l’Organisation mondiale de la santé dès 2006, le bien-nommé Réseau francophone des villes amies des aînés (RFVAA) découle d’une réalité démographique : la part croissante, depuis plusieurs décennies, des seniors dans la population. Poitiers ne déroge pas à la règle. 20% de ses habitants sont âgés de 60 ans et plus avec, dans le détail, 11,7% de la population de 60 à 74 ans et 8,3% de 75 ans et plus. Et les projections font état d’une hausse de ces chiffres jusqu’en 2060 ! « A cela s’ajoutent des évidences sociales : 54,4% des plus de 80 ans vivent seuls (ndlr, 48,8% en France) et 19% des retraites sont inférieures à 10 000€ par an, rappelle Laurence Daury-Reig, conseillère municipale déléguée aux Aînés. Plus largement, le grand âge est l’une des premières causes de discrimination. »
Poitiers compte s’appuyer sur l’expertise du RFVAA pour bâtir une stratégie d’inclusion de la frange la plus âgée de sa population. « Poitiers n’est pas qu’une ville étudiante, lâche l’élue. Et puis, approcher le public des plus de 60 ans revient à approcher l’ensemble de la population. » Le dispositif met l’accent sur huit thématiques : habitat, transports et mobilité, espaces extérieurs et bâtiments, information et communication, lien social et solidarité, culture et loisirs, participation citoyenne et emploi, autonomie, services et soins. A charge pour la collectivité de définir ses priorités en fonction des réalités locales.
Première étape donc, complémentaire de l’analyse des besoins sociaux déjà réalisée par la collectivité, « un portrait de territoire pour identifier les atouts existants, les difficultés et les défis », note Laurence Daury-Reig. Il sera confié à des cabinets spécialisés, validés par le RFVAA. « Le dispositif implique aussi d’entendre et d’écouter la volonté des personnes concernées pour ne pas faire pour, mais avec. C’est pourquoi nous allons mener en parallèle un diagnostic participatif. » Sous quelle forme ? « Des tables-rondes pour permettre à chacune et chacun de s’exprimer. Il y a des personnes toujours partantes pour le faire mais il nous faut aussi atteindre celles qui le sont moins. »
La validation du plan d’action est attendue pour fin 2023. Aucune extension de budget n’est prévue pour sa mise en œuvre mais la Ville compte « aller chercher des financements selon les projets ».
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