A peine six mois après avoir quitté l’Agence de développement et d’innovation de Nouvelle-Aquitaine, Didier Seguin a créé une entreprise spécialisée dans la détection de CO2 et le traitement de l’air. Par temps de Covid, le marché semble porteur.
Il aurait pu passer le premier jour du reste de sa vie (de retraité) à buller. Mais à l’oisiveté, Didier Seguin a préféré lancer une nouvelle activité. Avec son épouse, le voilà à la tête de la SAS Aco-C&S, une petite structure spécialisée dans la détection du CO2 et le traitement de l’air, un domaine évidemment florissant depuis le début de la pandémie. L’ancien agent du pôle des Eco-industries Poitou-Charentes et de l’Agence de développement et d’innovation Nouvelle-Aquitaine se positionne comme un intermédiaire entre les fabricants de matériels -une dizaine sélectionnés, tous tricolores- et les clients potentiels : collectivités, associations, entreprises...
« J’équipe déjà les Ateliers Syrinx, à Poitiers », confirme le dirigeant. Dans le cas d’espèce, il fournit à l’association musicale plusieurs détecteurs de CO2 capables d’alerter les usagers sur la nécessité d’aérer régulièrement les pièces où les instrumentistes répètent. De fait, les capteurs de CO2 n‘ont pas encore inondé les lieux publics, question de coût mais aussi de nécessité. Poitiers a ainsi choisi de ne pas en équiper les écoles, alors que Châtellerault en a acquis plusieurs pour les espaces de restauration. « Chaque cas est particulier et mon travail commence toujours par un diagnostic de la taille et de la configuration des espaces, des flux de personnes... Au final, mon intérêt est de trouver la meilleure solution pour le client »,
avance Didier Seguin.
« L’argument
n’est pas neutre »
Il en va de la qualité de l’air comme de son traitement. Et avant de proposer à sa clientèle des équipements à plusieurs milliers d’euros, le patron d’Aco-C&S prend la « température ». Car à ce tarif-là, les modules fixes ou mobiles sont capables d’éliminer les Composés organiques volatils (COV),
sont équipés de filtres UV, de virucides... Bref, ils garantissent une efficacité source de tranquillité. « C’est rassurant de pouvoir garantir à ses salariés ou ses usagers que l’air est correctement traité, l’argument n’est pas neutre à l’heure du Covid. » La TPE s’efforce de proposer aussi des solutions financières, notamment la location des capteurs et modules de traitement de l’air.
Fort de ses expériences précédentes, Didier Seguin a ajouté une deuxième activité :
le conseil aux entreprises industrielles dans la conduite de leurs projets. « Je mets mon réseau et mon savoir-faire dans le montage de dossiers à leur profit. » Il mène plusieurs dossiers de front dans la Vienne et ailleurs. L’oisiveté attendra !