Dissay se met au jazz

La 1re édition de Jazz à Dissay se déroule de vendredi à dimanche autour du clarinettiste Louis Sclavis. Un rendez-vous hivernal prélude à un autre événement d’ampleur, en juillet 2022.

Les petits ruisseaux font les grandes rivières, dit-on. A l’été 2019, des premières notes se sont échappées de la cour du château de Dissay. Elles émanaient du « Cri du Caire », 
un duo formé par le trompettiste Erik Truffaz et le jeune chanteur égyptien Abdullah Miniawy. Deux ans et demi et une pandémie plus tard, le jazz s’installe de manière pérenne dans la commune aux 
3 300 habitants. Ce week-end, Louis Sclavis et ses amis auront table ouverte dans la galerie du château, à l’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul ou encore à la médiathèque. Le clarinettiste français est la tête d’affiche d’un festival amené à passer l’hiver !

« L’idée est de faire rayonner la musique et son patrimoine exceptionnel », reconnaît Michel François. Le maire de Dissay table sur une complémentarité avec Jazzellerault, Neuvil’en jazz ou encore Saint-Benoît Swing, des rendez-vous déjà installés dans le calendrier. Une association (Jazz 86) a vu le jour et la direction artistique a été confiée à Armand Meignan, directeur et fondateur de l’Europa Jazz Festival du Mans. Impliqué dans la programmation d’Itinérance -festival organisé par Grand-Poitiers-, l’intéressé aime « les concerts acoustiques dans des lieux patrimoniaux ».

En attendant 2022

Pour cette première édition hivernale, il a donc concocté un menu classique mais qui s’annonce délicieux. Après une escapade jazzy signée Pierre Le Bot au restaurant L’O’Dissay, Louis Sclavis jouera quatre fois en deux jours : samedi au château à 17h avec le percussionniste Michele Rabbia, et à 20h30 avec le contrebassiste Henri Texier, dimanche à l’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, à 17h en duo avec le chanteur et violoncelliste Bruno Ducret, à 20h30 en trio, accompagné par Dominique Pifarely au violon et Vincent Courtois au violoncelle. « Last but not least », jusqu’au 5 décembre, une exposition de ses photos et de quelques-unes de ses plus belles pochettes de vinyles.

La mise en bouche s’annonce fameuse, tout comme l’édition estivale, prévue du 14 au 17 juillet. Sont annoncés dans la Vienne Ron Carter, « l’un des plus grands contrebassistes de l’histoire du jazz » (Armand Meignan) et d’autres talents, 
« en plus de musiciens locaux et régionaux qui ne demandent qu’à éclore ».

Jazz à Dissay, de vendredi à dimanche au château et à l’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul. Concerts de 17h : 15€, concerts de 20h30 : 
20€. Pass journée : 28€. Tarifs étudiants et bénéficiaires du RSA : 8€. Gratuit - de 12 ans. Réservations sur billetweb.fr/jazz-a-dissay. Renseignements au 06 22 95 03 87.

DR Luc Jennepin