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Vincent Guinebretière : « C’est une première locale, voire nationale »
Catégorie : Culture Date : mardi 12 octobre 2021A travers le festival Musik en suites, le Club des hébergements de la Vienne a non seulement voulu marquer la reprise mais aussi s’affirmer comme un acteur de la vie locale. « Un hôtel n’est pas seulement un lieu de sommeil », estime son président, Vincent Guinebretière.
Pourquoi ce festival, maintenant ?
« C’est une première locale, voire nationale. C’est la première fois que des hôteliers organisent un festival de musique de chambre. Les politiques ne nous ont pas beaucoup aidés pendant cette crise, nous avons donc décidé d’être acteurs de notre reprise d’activité et de notre développement, de montrer notre dynamisme. Sur les soixante-cinq adhérents du Club des hébergements de la Vienne, vingt ont décidé de jouer le jeu cette année. Pour mener à bien ce projet, nous nous sommes associés à la Chambre de commerce et d’industrie, à l’agence de communication Genius et à des partenaires financiers. Musik en suites, ce sont quatre jours, vingt hôtels et quatre-vingts concerts. »
Pourquoi organiser ce festival au sein même des établissements ?
« Un hôtel n’est pas seulement un lieu de sommeil. C’est un lieu de vie, d’animation, d’ambiance. Nous tenions à faire découvrir notre décorum. Nous ne faisons jamais rien pour les locaux, nous, hôteliers. Alors, à travers ce festival, nous voulons leur montrer ce qui se fait à leur porte. Nous sommes des institutions locales : notre savoir-faire est local, notre personnel est local, nos fournisseurs en partie aussi. »
Quant à la musique de chambre…
« Chambre, hôtel, suite… Nous sommes partis de cette association d’idées. Mais la musique de chambre est quelque chose d’un peu vieillot. Nous l’avons voulue moderne en revisitant les classiques afin de redonner à la fois une nouvelle couleur à la musique, à nos hôtels et à notre région. Nous sommes borderline, en proposant de la musique de chambre qui n’en est pas. »
Comment avez-vous conçu l’accueil ?
« Il y a différents types d’hébergements, de la chambre d’hôtes à l’hôtel trois étoiles. Ce qui compte, c’est l’âme de l’hôtelier. Ce ne sera pas un copier-coller d’un lieu à l’autre. L’ambiance sera différente selon les personnalités, chacun va recevoir comme il en a envie, dans l’authenticité et la sincérité. »
Est-ce simplement un festival de sortie de crise ?
« C’est un festival de sortie de crise qui s’inscrit dans la pérennité. Au début, on pensait le faire au printemps… On recalera peut-être la date pour la prochaine édition. Maintenant, faisons la première ! »
Qu’en attendez-vous ?
« Que les Poitevins circulent d’un hôtel à l’autre, avec des concerts en extérieur si possible. Si on peut prolonger l’été jusqu’au 15 octobre, ce sera déjà une très belle chose ! »
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