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Optimisme
L'édito de la semaine est signé Arnault Varanne, rédacteur en chef du 7.
François Girod a été le premier étonné d’observer les effets d’un changement d’alimentation sur les capacités de sa fille autiste. Dès l’âge de 6 ans, un premier régime sans gluten et sans caséine « a sorti Héloïse de sa bulle ». Depuis un an et sa découverte plus fine de la micronutrition, elle « cherche les interactions, a envie de faire de la peinture, du vélo et se lance dans des apprentissages scolaires ». Loin de croire aux miracles, le Poitevin se renseigne depuis longtemps sur les méthodes alternatives pour apaiser son enfant, sans jamais dénigrer la médecine classique. Récemment, il a rencontré Brigitte Loirat, mère d’Alexandre, 33 ans, dont la santé s’est nettement améliorée après la découverte de cette méthode. « Il multipliait les crises d’épilepsie et, depuis sept ans, il ne prend plus un seul médicament », assure cette cadre de santé. Convaincus des bienfaits de la nutrithérapie, Brigitte et d’autres parents ont eu une idée : créer un lieu où les jeunes autistes, souvent sans solution pérenne arrivés à l’âge adulte, pourraient s’installer et vivre dans une relative autonomie et où les familles partageraient leurs expériences en matière d’alimentation.
Des experts médicaux soutiennent cette initiative (lire ci-dessous). « Ce centre de ressources sera un espace d’échanges et d’information grand public mais proposera aussi des formations, des conférences, des ateliers de cuisine, du maraîchage bio, des ventes de plants… », précise Brigitte Loirat. Ces prestations payantes devront financer le fonctionnement du site et l’emploi de 28 équivalents temps plein (aides médico-psychologiques, cuisinier, maraîcher, aides-soignants, agents d’entretien…). Le budget prévisionnel s’appuie aussi sur la mutualisation d’une partie des allocations d’adulte handicapé et des prestations de compensation du handicap perçues par chaque résident. Huit places seront à pourvoir. L’Association pour une structure d’hébergement et d’accompagnement nutritionnel adapté au handicap (Ashanah), qui porte le projet, compte 70 adhérents. Séduit par le concept, Yannick Noah est devenu leur parrain. Le conseil municipal de Rouillé pourrait mettre un terrain à disposition. Grand Poitiers semble aussi intéressé. Reste encore à convaincre des mécènes et autres fondations de participer à ce projet.
Plus d’infos sur ashanah.fr.
crédit photo : DR
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