Owa a goûté à l’Olympia

Owa est un duo pop né de la rencontre entre la Mancelle Nadia Simon et le Poitevin Laurent Sureau. Après la sortie d’un premier album, en novembre dernier, les deux musiciens ont été sélectionnés pour jouer à l’Olympia le 20 janvier. Découverte.

C’est en 2005 que Laurent Sureau a découvert le handpan. Le professeur au conservatoire de Poitiers -sur le site de Migné-Auxances-, percussionniste de formation, a eu un coup de cœur pour cet instrument creux en forme de soucoupe volante (!) et dont on obtient des sonorités proches de la harpe en tapant dessus avec la main et les doigts. « Dans les années qui ont suivi, c’était comme une épice dans mes projets musicaux, explique celui qui joue au sein du groupe poitevin Oloji. Puis j’ai eu l’envie de composer avec le handpan. »


Bassiste et chanteuse originaire du Mans (Sarthe), Nadia Simon tombe un jour sur une vidéo de Laurent jouant de cet instrument suisse. « Elle avait un projet solo et cherchait un percussionniste, se rappelle Laurent. Elle était attirée par le handpan, elle a donc enregistré sa voix sur la vidéo et m’a envoyé le résultat. J’ai pris une grosse claque et on s’est rencontrés au Mans, peu de temps après. » Très vite, les deux musiciens envisagent de monter un duo. Owa naît en 2018.


Un clip pour 
la fin du mois

« Owa est le nom d’une comète qui se situe entre la voix de Lisa Gerrard et l’univers de Manu Delago, le batteur de Björk », présente Laurent. En témoignent les onze titres de Promises, premier album du duo sorti le 
13 novembre dernier. Porté par les sonorités célestes du handpan et la voix cristalline de Nadia, le disque laisse apprécier des mélodies singulières, envoûtantes, à mi-chemin entre la pop et le trip-hop. Avec des textes alternant l’anglais et un langage imaginaire, « qui puise dans le berceau des intuitions vocales de Nadia ». 


Cette proposition pour le moins originale a valu à Owa d’être retenu par la plateforme Smartmusictour pour jouer, le 20 janvier dernier, à… l’Olympia. Une bonne surprise pour le duo. « On avait un peu oublié qu’on s’était inscrit à ce concours ! », sourit Laurent. Filmé et mixé par des professionnels, ce concert sera bientôt partagé sur les réseaux sociaux. Un joli coup de projecteur, malgré l’absence de public. « Jouer devant une salle vide, ce n’est pas si génial, c’est même un peu triste… C’est comme si on ne l’avait pas vraiment fait. » Pandémie oblige, toutes les dates de concert ont été annulées ou repoussées à une date indéterminée, notamment des premières parties du chanteur belge Arno. En attendant des jours plus favorables à un retour sur scène -cet été, en extérieur ?- Owa s’apprête à dévoiler un nouveau clip fin février. Tout en continuant de plancher sur de nouveaux projets. « On a enregistré trois titres, qu’on va peut-être sortir sous la forme d’un EP numérique, en live session. On bosse aussi sur un deuxième album. Ce ne sont pas les idées qui manquent, elles fusent mais il faut les organiser. » Le meilleur reste à venir.

DR