Le Futuroscope entre deux âges

Avec sa dernière attraction « L’Âge de glace », le Futuroscope revient au temps des dinosaures. Mais à la veille de souffler ses trente bougies, en 2017, le parc prépare surtout une attraction unique en Europe, dont le coût dépassera les 12M€.

Arnault Varanne

Le7.info

C’est officiel depuis le début de la semaine dernière, le Futuroscope n’obtiendra pas le départ du Tour de France 2017. Düsseldorf a fort logiquement remporté la mise, ce qui n’étonnera personne. Pour pimenter sa saison-anniversaire, le parc de loisirs s’apprête à lancer sur les rails deux « poids lourds » censés étonner ses visiteurs autant qu’ils les subjugueront. Dès février prochain, la collaboration avec le Cirque du soleil accouchera d’un nouveau spectacle nocturne, intitulé « La Forge aux étoiles ». « Il s’agira d’une rencontre entre un géant perdu au Futuroscope et une petite-fille en 2CV  qui lui servira de guide », esquisse le directeur de la création, Olivier Héral. 
 
Dans moins d’un an, ce sera un véritable tour du monde auquel la clientèle française et étrangère sera invitée. « Une expérience unique en Europe, qui ne se raconte pas mais se vit », avance Elodie Arnaud, chef de projet. « Les gens rêvent de téléportation, de voyage dans l’espace, abonde Dominique Hummel. Avec ce Tour du monde à la manière de Jules Verne, nous leur offrirons ! » Clin d’œil du destin, cette « major » à 12M€ se bâtit dans la salle de l’ancien Tapis Magique. En quelques minutes, « l’expérience de survol » vous permettra de découvrir les gratte-ciel de Dubaï ou les pyramides d’Egypte -en images de synthèse -comme personne ne les a jamais montrés. 
 
Retour aux sources

« Nous développons une plateforme unique en Europe avec une entreprise canadienne, basée à Vancouver, développe Elodie Arnaud. Cette plateforme permet d’embarquer quatre-vingt quatre personnes, qui auront les pieds dans le vide. » Un tel dispositif n’existe aujourd’hui qu’aux Etats-Unis et en Chine. Cette prise de risques calculée ramène le Futuroscope à ses premières amours. Car ces dernières années, de Danse avec les Robots à La Machine à voyager dans le temps, du Petit Prince à… l’Âge de glace, la locomotive de la Compagnie des Alpes a beaucoup surfé sur des marques à succès. 

La stratégie s’est avérée payante puisque le parc battra tous ses records en 2015, avec déjà 1,821 million de visiteurs et un chiffre d’affaires de 96,4M€. Le cap des deux millions d’entrées et des 100M€ de CA devrait être atteint dès 2016, avec un an d’avance sur ses prévisions. Signe ultime de ce voyage dans le temps, l’arrivée du laser 4K à la place de l’Imax. « C’est la preuve que nous ne renions pas les grandes images », estime Rodolphe Bouin, directeur général adjoint en charge de l’exploitation. Le premier documentaire à bénéficier de la nouvelle technologie s’’intitule « La loi du plus fort ». Ça ne s’invente pas. 

 

L’Âge de glace souffle le show et le froid

Inaugurée le 19 décembre, « L’Age de glace, le temps des dinosaures 4D » laisse une impression mitigée. Cette immersion dans l’univers de Sid et consorts permet de passer un moment agréable, sans toutefois tutoyer l’extraordinaire. La faute à des interactions -une trentaine en onze minutes- pas forcément renversantes. Effets de neige trop sonores, plateforme vibrante un poil légère, chatouillement des jambes peu perceptible… demandent à être rodées pour une synchronisation idoine. On y ajoutera un pré-show limité. Renseignements pris, il est en cours d’aménagement. Mais rassurez-vous, les enfants et ados devraient adorer.  

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