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Son métier de chargé de communication au Confort Moderne ne lui convenait plus. François Robin avait besoin d'un avenir neuf. Aujourd'hui fromager chez Fauchon, le meilleur ouvrier de France ne regrette pas sa reconversion professionnelle.
François Robin exerce ses talents de fromager depuis près de quatre ans chez Fauchon, à Paris. Un métier où il s'épanouit… enfin. Car son parcours professionnel est loin d'être une ligne tracée à la règle.
Son périple débute par des études de mathématiques et de biologie. Finalement, il devient, « par hasard », chargé de communication au Confort Moderne, à Poitiers. Un poste que François Robin occupe pendant sept ans, de 2001 à 2008.
Mais arrive le moment où le Cognaçais de naissance ressent le besoin de « changer d'air ». « Je ne me voyais pas vieillir dans ce milieu-là, j'avais envie d'autre chose ». Oui, mais quoi ? « Je n'en avais pas la moindre idée. J'ai décidé de réaliser un bilan de compétences. Je me suis donné du temps pour réfléchir à ce que je voulais faire de ma vie. »
« Pas de regrets »
Avec l’aide du cabinet de conseils en ressources humaines Multicibles, à Poitiers, il se construit alors un avenir en fouillant dans son passé : « Mon père tenait un élevage de chèvres et fabriquait du fromage. Mais je n'avais pas gardé de liens avec le milieu rural. » L'idée, au départ un peu vague, d'exercer un métier de bouche se révèle peu à peu comme une évidence. Il fait alors ses adieux à Poitiers et monte à Paris pour se former à son futur métier. « J'ai passé huit mois dans une école de fromager, puis j'ai fait des rencontres, lu des livres, bref, je me suis montré curieux ».
En 2009, il entre dans la prestigieuse maison Fauchon où il sélectionne les fromages et conseille la clientèle. Il travaille en étroite collaboration avec des affineurs reconnus et envisage son futur tout à fait sereinement. « Je suis très content d'avoir changé de métier et surtout de l'avoir choisi, mais je n'ai pas de regrets » , certifie François Robin.
Aujourd'hui, le fromager est l'exemple-même d'une reconversion professionnelle réussie. Pour preuve, il a reçu, en mai dernier, le prestigieux titre de meilleur ouvrier de France. « Une très grande fierté ».
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lundi 23 décembre