Aujourd'hui
Eric Girard : «La pression sur Poitiers»
Catégories : Société, Social, Solidarité Date : mercredi 27 octobre 2010Avant de descendre dans l’Arène, samedi, le coach du Limoges CSP livre son sentiment sur le début de saison de son club, le PB 86, le derby… Instructif.
Eric Girard, quel bilan tirez-vous des trois premiers matchs du promu limougeaud en Pro A?
«Il n’est jamais facile de débuter à domicile, surtout face à une équipe comme Orléans (défaite 79-71). Après, nous avons perdu à Vichy (72-58) et gagné face à Pau (90-63). Le groupe a continué à avoir confiance en lui, malgré l’attente énorme que les résultats suscitent à Limoges, plus qu’ailleurs.»
La pression est-elle accrue compte tenu du talent supposé de quelques-unes de vos recrues?
«Le talent, il se mesure aux statistiques et, pour l’instant, je ne vois pas beaucoup d’individualités émerger. Chris Massie est cohérent et là où on l’attendait. Après, Cédric Banks est en perte de confiance sur le début de saison. Il faut donc aller piano par rapport à toutes les prédictions d’avant-saison. L’année dernière, on disait que Poitiers allait descendre et cette équipe a disputé les play-offs. Il n’y a que la vérité du terrain qui compte. Nous, on n’est pas aussi bons que certains pouvaient le penser. Mais on va le devenir…»
Cédric Banks et Zack Wright ont-ils déjà une épée de Damoclès au-dessus de la tête?
«Personne n’a une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Zack Wright a vécu une saison difficile l’année dernière au Mans et doit retrouver le rôle de leader qu’il avait à Chalon. Quant à Cédric Banks, il est loin d’être au niveau qui doit être le sien. Dire qu’on n’est pas inquiets, ce ne serait pas juste. On sait qu’il a le talent et on fait tout pour qu’il retrouve la plénitude de ses moyens. J’espère que le déclic sera le match de Poitiers.»
«Poitiers, une vraie équipe de Pro A»
Justement, quel regard portez-vous sur le PB86, défait au cours des trois premières journées?
«Je ne suis pas là pour juger Poitiers… Ce que je sais, c’est que le PB a prouvé, l’année dernière, que c’était une vraie équipe de Pro A, beaucoup moins soumise aux aléas internes et qui garde une certaine forme de sérénité. Le coach est compétent, il y a de bons joueurs et ils savent comment rebondir. Consciemment ou inconsciemment, le fait que Ruddy Nelhomme ne soit pas là en pré-saison (Ndlr : il était aux Mondiaux avec l’équipe de France) a pu jouer aussi…»
Dans ce derby, la pression va-t-elle plus peser sur Limoges ou Poitiers?
«Poitiers va jouer devant son public, l’un des meilleurs de France. En même temps, la pression sera davantage sur Poitiers car elle serait à 0-4 avec un déplacement difficile derrière. En même temps, nous ne serons qu’à la quatrième journée de Pro A. Mais Limoges n’a jamais gagné là-bas…»
Avez-vous le sentiment d’apporter au CSP une certaine forme de sérénité et de continuité?
«Je l’espère… Je coache en Pro A depuis une quinzaine d’années, dans des clubs dotés de moyens différents (Cholet, Le Havre, Strasbourg). Pour un promu, le CSP bénéficie de moyens plus que corrects. Maintenant, il ne faut pas vouloir aller trop vite. Certes, il faut être ambitieux et se fixer de grands objectifs. Maintenant, je tempère un peu les choses car, à Limoges, les gens attendent toujours beaucoup de leur équipe.»
PB 86-Limoges CSP, samedi 30 octobre, 20h45 aux Arènes à guichets fermés. Match retransmis en direct sur Sport+.
Crédit photo Alexis Réau
Le derby de la peur
À lire aussi ...