Hier
Le 7 lance cette saison une nouvelle série sur les tiers-lieux de la Vienne. Première étape à Pleumartin, où L’Atelier des possibles essaime aux quatre vents avec des activités très diverses. Sa Roulotte des possibles a pris la route la semaine dernière.
Elle a fait ses premiers pas ou presque sur la place de Pleumartin du 11 au 14 septembre, avec quatre jours et trois soirs d’animations à la clé, de concerts et d’expos, de spectacles et de jeux. La Roulotte des possibles est (bien) née, après deux ans d’une construction lente et patiente, entièrement réalisée par « un groupe de cinq à six » bénévoles(*). « Ce tiers-lieu itinérant, nous l’avions dans nos projets depuis le départ, commente Raphaël Foret-Bruno, l’un des initiateurs de L’Atelier des possibles. La roulotte peut se transformer en scène, en salle, en bar-café ambulant, en épicerie... Il y a plein de possibilités ! » Elle sera d’ailleurs à nouveau sollicitée le 27 septembre, toujours à Pleumartin mais à la ferme de l’Anguillé, théâtre d’un bal paysan dont la tête d’affiche n’est autre que l’artiste HK. « La roulotte peut être un déclencheur de plein de choses ! », appuie François Le Bivic, salarié de l’association.
Une épicerie solidaire...
A dire vrai, dans cette commune du Châtelleraudais, les énergies humaines s’agrègent depuis qu’un groupe d’habitants du coin a décidé de « faire bouger le territoire ». C’était en octobre 2020, au sortir de la crise sanitaire. Depuis, les initiatives fusent. Le tiers-lieu aux quelque 220 adhérents et 150 000€ de budget annuel rayonne dans sept directions et autant d’actions « collaboratives, collectives, intergénérationnelles, festives, artistiques, culturelles et conviviales ». Rien que ça ! Depuis novembre 2023, l’ancien bureau de poste s’est par exemple transformé en épicerie coopérative. Deux fois par semaine, environ 90 coopérateurs se fournissent en produits alimentaires locaux à L’Echoppe, devenue « un lieu de vie où les gens échangent et se retrouvent ».
... et un Echang’heure
Il y a aussi Le Petit Atelier, situé à quelques encâblures. Les habitants viennent y réparer une machine à laver, un vélo, un vêtement... avec deux « dépann’acteurs » et du matériel pour les guider. L’Echang’heure des possibles connaît des débuts plus compliqués. Le concept s’avère pourtant pertinent : donner de son temps pour « une association, une mairie, ses voisins... » et recevoir des coups de main -sans obligation- grâce à une plateforme qui crédite le temps. A l’image du menuisier qui a œuvré sur la roulotte. « En échange, dix personnes l’ont aidé à ranger son bois toute une après-midi », illustre Raphaël Foret-Bruno.
Côté culturel, L’Atelier des possibles multiplie les propositions. Ses Renk’arts sont désormais bien identifiés avec une vraie saison culturelle, son Pôle production a déjà accompagné Lhomé ou Julianne Joe, entre autres, tandis que L’Atelier Jam vise à réunir les artistes locaux autour d’ateliers d’improvisation. Un tropisme artistique favorisé par le profil de Raphaël Foret-Bruno, musicien et manager d’artistes.
(*)Financée par la Région et l’Etat. Plus d’infos sur atelier-des-possibles-86.fr.
À lire aussi ...
Hier
Ludovic Gicquel, l’homme qui murmure à l’oreille des ados
Ludovic Gicquel. 51 ans. Chef du pôle de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent au centre hospitalier Henri-Laborit, à Poitiers. Fait référence à l’échelle nationale. Maritime de naissance, attaché à ses racines. Signe particulier : s’est promis de décrocher son CAP de pâtissier avant sa retraite.