7 à Poitiers annonçait, hier, en exclusivité sur son site Internet la marche arrière entamée par ZTE, qui devait s'installer sur la Technopole du Futuroscope, créant ainsi 300 emplois à la fin de l'année. Suite à cet article, Alain Claeys a souhaité rencontrer l'ensemble de la presse locale ce matin. Surprise, le président de Grand Poitiers a révélé ses doutes sur les motivations du géant chinois : "J'ai rencontré les responsables de ZTE à quatre reprises au cours de ces dernières années sans qu'aucune demande précise ne soit formulée de leur côté en matière de formation ou de besoins de recrutement." Le maire de Poitiers a également confirmé les informations du 7 sur la tenue et le déroulement d'une réunion entre ZTE et les autorités locales, le lundi 22 octobre. "Les représentants de ZTE ont démontré des réactions agressives. Si bien que j'ai envoyé, par la suite, une lettre au président du Conseil général pour lui faire part de mes interrogations", raconte l'élu (lire ci-contre). Dans cette lettre, datée du 25 octobre, transmise aujourd'hui à la presse, Alain Claeys souligne qu'il commence à "avoir des doutes sur la réelle motivation de ZTE pour s'installer sur le territoire". Avant d'ajouter : "Il me semble indispensable que ses représentants formulent de manière précise et par écrit leurs besoins notamment en termes de formation et d'aide en recrutement." Le président de Grand Poitiers, territoire où ZTE a déjà construit 10 500m2 de bureaux et de logements, a également annoncé sa volonté de "saisir l'Etat" dès lundi afin d'y voir plus clair sur un autre dossier : les accusations de cyberespionnage dont ferait l'objet l'entreprise chinoise de télécommunication.