Dans le bureau du Stade poitevin gymnastique, au sous-sol de la Pépinière, c’est l’effervescence. Et pas seulement en raison de la bascule des cours, à 17h le mercredi. Non, il règne ici une émulation inhabituelle. Les samedi 27, dimanche 28 et lundi 29 mai, le club organise le Festi’Gym, championnat de France de Teamgym, soit l’un des plus gros rassemblements français de la discipline. « Le plus gros même, corrige Kévin Descloux, responsable technique. On était parti sur 2 500 athlètes, au dernier comptage nous sommes à 3 650 ! » Candidat depuis plusieurs années auprès de la Fédération française, le Stade est servi, d’autant qu’il a appris sa désignation en novembre. La solution du parc des expos inenvisageable, les organisateurs ont carrément jeté leur dévolu sur l’Arena Futuroscope.
Ce sera évidemment une première dans l’enceinte pour un sport individuel, et avec une telle jauge surtout ! Quoi qu’il faut nuancer car le Teamgym s’apparente avant tout à une discipline collective, avec entre six et douze athlètes par équipes, qui doivent enchaîner travail au sol (synchronisation), mini-trampoline, saut et tumbling, une épreuve d’acrobatie et de puissance. « C’est une discipline qui nécessite peu d’investissements et qui peut donc être pratiquée partout. » En 2022, les gymnastes poitevins avaient ramené deux médailles des Ponts-de-Cé et d’Oyonnax, où se déroulaient le même week-end deux championnats de France. Et là ? Les locaux de l’étape en individuel comme par équipe, visent le titre en Nationale C et en Nationale B féminines.
Attendues auparavant à Miramas ce week-end et à Lyon, les meilleures gymnastes poitevines visent aussi un bon à l’export. A l’instar de l’équipe 1 composée de Lola Courlivant, Violette Bray -également athlète à l’EPA-, Justine Villaneau, Nelia Jeambrun-Lors et Mélissa Morel. « Elles seront en finale 1 à Lyon, on est super content qu’elles se soient qualifiées même si on sait que ce sera compliqué », décrypte Kévin Descloux. Il sera temps après de se focaliser sur l’événement de l’année dans la Vienne. Car au-delà des compétitions, plusieurs galas d’exception auront lieu les samedi et dimanche en soirée. Le premier jour, sont attendues les équipes Europe et les membres de l’équipe de France de tumbling, ainsi que le circassien Quentin Signori. « Ce sera la première fois qu’un artiste sera accroché au plafond de l’Arena », s’enthousiasme le responsable technique du Stade. Le lendemain, place au groupe de gymnastes des sapeurs-pompiers de Paris. Ça promet du grand spectacle avec pas moins de 7 000 spectateurs espérés, 350 bénévoles mobilisés et un budget compris entre 180 000 et 200 000€. On comprend mieux l’effervescence.
Tarif d’accès à l’Arena : 10€ (licenciés), 12€ (grand public), gratuit pour les moins de 10 ans. Infos et réservations sur helloasso.com et sur arena-futuroscope.com.
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