Romain Mudrak

Le7.info

Les portes vitrées de l’Espace Mendès-France à Poitiers ont été brisées volontairement cette nuit. On ne connaît pas encore les auteurs des faits. Toutefois hier soir déjà une vingtaine de personnes s’étaient rassemblées devant le centre de culture scientifique pour protester contre la tenue d’un débat. La police avait même fait le déplacement. A la demande du Centre de recherche sur la cognition et l’apprentissage (Cerca) de l’université de Poitiers, Nathalie Heinlich, sociologue très en vue dans les médias et directrice de recherche émérite au CNRS, était invitée pour animer une conférence sur un thème de discorde : « L’écriture inclusive, ennemie du féminisme universaliste. » L’annonce de la venue de la chercheuse avait déjà suscité de vives réactions opposées sur les réseaux sociaux. Un article en particulier diffusé sur le site web86.fr et titré « Homophobie et islamophobie à l’EMF » a obligé l’Espace Mendès-France à répondre sur sa propre page. « Nous déplorons cette accusation à notre encontre, faisant fi de l'ensemble de la programmation menée ces dernières années sur les thématiques en sciences humaines et sociales et pensée avec différents laboratoires et organismes des universités tout comme une multitude d'acteurs et d'actrices de la société civile. L'Espace Mendès France, association loi 1901 créée en 1989, reste et restera un lieu ouvert à toutes et tous pour aborder et mettre en débat les enjeux de notre société dans toute sa complexité. »

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