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Ô temps, suspends ton vol…
L'édito de la semaine est signée Nicolas Boursier.
Il a suffi d’une phrase pour mettre le feu aux poudres. Robert Rochaud a pu le mesurer après sa déclaration lors du conseil municipal du 31 janvier : « On nous reproche de ne pas être ambitieux sur le sport, sur la sécurité, sur le logement. Effectivement, nous avons d’autres priorités… » La réponse des présidents de l’Office municipal du sport (110 associations et clubs adhérents), du Stade poitevin omnisports et du Pec omnisports ne s’était pas fait attendre. « Il n’y a pas de politique sportive à Poitiers, regrettait Michel Vaudel. La Mairie a commencé à son arrivée par remettre en cause les critères de subventions. J’aurais plutôt commencé par mettre en place un projet… »
Depuis, l’incendie ne s’est pas vraiment éteint, des acteurs du milieu sportif poitevin ayant élevé la voix sur la place du sport à Poitiers. Dernier en date, le CEP Poitiers gymnastique. Dans un communiqué, le club déplore le montant de la subvention (15 000€) qui lui a été alloué, selon lui insuffisant. « Nous sommes dans le top 3 des associations pictaviennes en termes de licenciés, nous allons franchir le cap des 1 000 licenciés dans quelques jours, nos équipes sont à un niveau national et notre subvention est largement inférieure à la moyenne », écrit Gwendoline Aubouin, présidente. « Leur subvention a été rehaussée de 50%, le club n’avait jamais connu ça », rétorque Maxime Pédeboscq, qui rappelle aussi l’augmentation de 2,8% du budget dédié à la politique sportive de la Ville (1,6M€) cette année.
Le conseiller municipal délégué reconnaît que plusieurs subventions aux clubs sportifs -dont le Cep Poitiers gym- ont jusqu’ici été « sous-évaluées ». C’est pourquoi la municipalité a décidé de revoir les critères d’attribution, en concertation avec les structures. Ce travail devrait arriver à son terme « avant les vacances d’été », pour une mise en place lors du budget 2023. « On a fait le choix de partir des acquis et de les modifier petit à petit, justifie l’élu. Notre volonté n’est pas de réduire notre accompagnement mais de faire plus. » En encourageant aussi les clubs à s’investir dans la cité, par l’organisation d’événements et animations à destination des habitants.
Difficile à entendre pour Jean-Marc Mendès. Si la subvention de son club, le Grand Poitiers Handball 86, n’a pas baissé, elle n’a pas non plus augmenté (77 000€). « Alors même que nous avons plus de charges, de déplacements depuis que nous évoluons en Nationale 1 Elite », constate le président. Lui et d’autres regrettent à ce titre un « manque d’équité » avec le Poitiers Basket 86. Mais la situation pourrait évoluer pour la tête de gondole des clubs poitevins. S’il ne remonte en Pro B à l’issue de la saison, le PB86 se verra privé de la subvention de Grand Poitiers (209 000€) car il ne sera plus considéré comme un club professionnel. La Ville a déjà assuré qu’elle maintiendrait sa dotation (290 000€) pour 2022-2023, « mais elle baissera progressivement » si le club reste en Nationale 1 les saisons suivantes. Pas de quoi contenter le monde du sport poitevin. « Qu’est-ce qui fait que des jeunes viennent dans nos clubs ?, interroge Jean-Marc Mendès. C’est aussi parce qu’il y a un bon niveau. »
DR - Cep Poitiers gymnastiqueÀ lire aussi ...
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