Hier
Noël avant l’heure à l’Arena
A l’issue d’un match très serré, le PB86 a fini par l’emporter face à Pau à l’Arena Futuroscope (77-72). De bon augure avant de clore l’année à Orléans vendredi prochain.
Racontez-nous
votre enfance ?
« Je suis né à Poitiers et j’ai vécu une enfance très heureuse à Buxerolles. Ma mère était pharmacienne, mon père directeur des ventes dans une cartonnerie. J’ai toujours été passionné par le Moyen Age. Ça n’a pas changé ! Pour l’anecdote, j’ai fait partie des premiers enfants envoyés à Datça, une ville turque jumelée depuis 1993 avec Buxerolles. Sûrement un signe ! »
Petit, vous rêviez à quoi ?
« Avant le collège, à rien du tout ! Après, agent secret. Ce n’était pas si bête. En réalité, j’étais surtout fasciné par les chevaliers. Mon père m’a fait visiter tous les châteaux de la Vienne et de la Loire. Et Nouaillé-Maupertuis a joué un rôle énorme, je me rendais tout le temps aux fêtes médiévales. »
Quelles études
avez-vous faites ?
« Après mon bac scientifique à Victor-Hugo, j’ai fait un DUT génie électrique et informatique industrielle parce que j’ai une deuxième passion : la musique électro et les instruments. Je m’étais mis dans la tête que je pourrais devenir ingénieur ou technicien dans les musiques électroniques. Mais j’ai été déçu par l’IUT. Je préférais utiliser les machines plutôt que de les concevoir. Je suis donc parti à Paris pour intégrer l’Institut supérieur des techniques du son, une école privée. »
Et après ?
« Je suis revenu dans la Vienne, sans trop de convictions sur la suite. Alors je me suis lancé dans la conception de pièces d’armures, d’abord pour moi-même et ensuite pour les autres. J’étais assez doué dans ce genre de travaux. J’ai créé une petite entreprise, Métal et histoire (cf. Le 7 n°76). Mais c’était difficile de vivre de l’artisanat de niche, j’ai stoppé en 2012... »
Jusqu’à votre départ vers la Turquie, un vrai tournant, non ?
« Oui, je suis parti par amour !
On s’est rencontrés à Paris et nous sommes devenus bien plus que des amis. Ce fut un amour à distance pendant trois ans, j’allais là-bas et elle venait l’été en France. On s’est mariés en 2011 et je l’ai rejointe fin 2012 (elle est aujourd’hui directrice export dans une entreprise d’agroalimentaire, ndlr). Elle avait fait Sciences politiques dans une université francophone d’Istanbul. Mais ce n’était pas gagné pour moi de trouver du travail là-bas ! »
Justement, comment s’est passée l’intégration ?
« J’ai d’abord donné des cours de français et de maths, puis j’ai rejoint la Passerelle franco-turque, qui fait le pont entre la communauté française et la Turquie. Cette association m’a énormément aidé, j’ai notamment rencontré Florence Heilbronn, elle est la seule Française à vendre des tapis au grand bazar d’Istanbul. Je suis très vite devenu secrétaire de l’association, j’ai pu créer mon réseau, en rencontrant par exemple le directeur de l’un des cinq lycées francophones d’Istanbul, Saint-Benoît. J’ai appris qu’il avait besoin d’un graphiste et d’un photographe. Je me suis démené pour prouver que j’étais capable de décrocher le poste et j’ai réussi. J’y suis depuis mars 2014. »
La Vienne vous a marqué pour...
« Nouaillé-Maupertuis. La Vienne, c’est le Moyen Age ! J’y reviens deux fois par an, j’aime beaucoup les églises, les abbayes, les cités médiévales... »
Quelle est, selon vous,
la personnalité qui symbolise le plus la Vienne ?
« Il y a un type que j’aime beaucoup, c’est Franck Ferrand (écrivain et animateur audiovisuel spécialiste de l’histoire, ndlr). »
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