Hier
La semaine dernière, les salariés de la Banque de France ont participé à un escape game géant à l’intérieur de leurs propres locaux. Ce « moment de partage », initié par le comité d’entreprise après de longues périodes de télétravail, a aussi des vertus en termes de cohésion d’équipe.
« Nous soupçonnons des employés de la Banque de France de gérer un laboratoire clandestin à l’intérieur du bâtiment. Ils seraient en train de mettre au point un virus très dangereux. Nous avons besoin de notre meilleure équipe de détectives… » Anthony Petit est gérant de la société Chronoscape, à Châtellerault. Spécialiste de la création d’escape games sur mesure en entreprise et à domicile, il a adapté l’un de ses scénarii à la demande du comité social d’entreprise (CSE) de l’établissement bancaire. Toute la semaine dernière, une quarantaine d’agents ont tenté de retrouver en moins d’une heure la fiole contenant le virus, l’antidote et toutes les preuves disponibles. Tout cela dans deux salles de la Banque de France transformées pour l’occasion.
Corinne, Justine, Nicolas, François, Stéphane et Emilie se sont vite pris au jeu de cet escape game immersif. Tous font partie du service de gestion des comptes clients de la succursale de Poitiers. Ils sont venus passer du bon temps entre collègues sur leur pause déjeuner. « On a choisi de se mettre ensemble, même si on savait que certains constitueraient plutôt un handicap ! », plaisante Emilie. L’ambiance est bonne, la communication excellente et, pourtant, tout est fait pour perturber leur concentration. Alarme sonore, jeux de lumière, machine à fumée… Les joueurs sont régulièrement obligés de se cacher pour échapper aux caméras de surveillance. Le décor est forcément moins soigné que dans un espace dédié, mais suffisant pour plonger les joueurs dans un univers alternatif. Malheureusement, l’équipe Zéro défaut a perdu du temps au niveau de « la répartition des tâches », observe Anthony Petit, joueur averti qui a écumé plus d’une cinquantaine d’escape games dans le Grand-Ouest avant de se lancer à son compte, en octobre 2019.
Créer du lien
« En proposant cette activité, l’objectif du CSE était d’offrir un moment de partage et de détente aux salariés et de leur permettre de se retrouver après de longues périodes de télétravail », indique Mélanie Mitault-Bouchet, secrétaire du comité. Une chose est sûre, l’escape game a de nombreuses vertus en matière de cohésion d’équipe, ou de « team building », selon l’expression consacrée. « Les membres du groupe apprennent à se connaître, à collaborer, reprend Anthony Petit. A la rentrée, l’Idaic de Poitiers (école de commerce et management, ndlr) m’a demandé d’organiser un escape game d’intégration pour une centaine de nouveaux étudiants. Une manière de créer du lien et un sentiment d’appartenance entre eux. » Cette fois, il avait imaginé et personnalisé le scénario pour l’occasion avec l’aide de ses camarades de jeu, Maureen Martin et Raphaël Hernandez, des passionnés comme lui. Quand communication, organisation et humour deviennent les trois piliers d’une collaboration réussie...
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