
Aujourd'hui
Ô temps, suspends ton vol…
L'édito de la semaine est signée Nicolas Boursier.
Tous les candidats le jurent la main sur le cœur : le déploiement de centres commerciaux en périphérie du centre-ville, c’est fini ! Dès 2017, le journaliste Olivier Razemon, auteur de Comment la France a tué ses villes, dénonçait dans nos colonnes la responsabilité des élus dans l’étalement urbain et la construction de « villes en dehors des villes » (Le 7 n°352). Cette fois, changement de cap. Face à la relative morosité de leur hyper-centre respectif, Poitiers et Châtellerault ont intégré le plan national Action cœur de ville au sein d’une cohorte de 222 collectivités locales. S’il est difficile de tirer un premier bilan de ce programme élaboré sur cinq ans, une chose est sûre, tous les candidats aux élections municipales se sont saisis du sujet.
A Poitiers, le maire sortant Alain Claeys mise sur une « pépinière de rue » pour mettre le pied à l’étrier à une « activité commerciale innovante et originale » dans des locaux vacants. Son adversaire des Républicains Thierry Alquier a la même ambition, mais envisage aussi d’installer des « verrières escamotables dans les rues piétonnes pour en faire un marché couvert », d’augmenter l’offre de commerces ambulants... Tout ceci chapoté par un « véritable manager de ville ». Christiane Fraysse, pour Osons 2020, évoque la création d’une « société publique de gestion de parc immobilier commercial » et l’usage du droit de préemption sur des locaux vacants pour permettre l’installation de nouvelles activités, quitte à aider financièrement des commerçants indépendants ou des associations. Sous réserve qu’ils s’approvisionnent localement (quand c’est possible).
Le Pois grandit
Le Pois apparaît dans les programmes électoraux, notamment dans celui de Poitiers Collectif qui envisage « la possibilité d’offrir 100 pois par foyer poitevin, avec une communication spécifique », et veut même permettre le paiement de la cantine et d’autres services municipaux. Fidèle à ses principes de gouvernance, ce mouvement s’engage pour une « co-construction des politiques commerciales et d’animation locale ». En revanche, l’équipe de Léonore Moncond’huy veut obliger les propriétaires du centre-ville à « rénover les étages supérieurs des commerces ». Elle propose d’« alléger les taxes sur les terrasses » et pourquoi pas de « revenir sur l’arrêté municipal interdisant la vente d’alcool lors d’événements publics ».
Dans les quartiers
Pour Anthony Brottier, dynamiser le centre-ville passe par « faciliter l’accès aux commerces ». C’est pourquoi, les mercredis après-midi et les samedis, il entend instaurer la gratuité des bus, des stationnements de rue et du parking Blossac. Le tarif des autres parkings sera fixé à 1€ par demi-journée. Tous les candidats ne parlent pas forcément du développement des commerces dans les quartiers. La liste LREM propose d’utiliser les locaux vacants des bailleurs sociaux avec des loyers attractifs et d’encourager les initiatives grâce à une politique fiscale favorable. Même intention du côté de Poitiers Collectif, qui souhaite « faciliter la mise à disposition des locaux vacants en bas des immeubles ».
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