« Mon rêve, petite, était d’être sélectionnée en équipe de France. Aujourd’hui il s’est réalisé et je n’en reviens toujours pas ! » Du haut de ses 16 ans, Alexine Larriu savoure avec simplicité sa sélection pour le match international -18 ans, qui a lieu en Turquie ce week-end. « On n’a pas cette chance tous les jours, confie la jeune pensionnaire de l’Entente Poitiers athlétisme 86 (EPA86). Je vais donner tout ce que j’ai pour confirmer. » Confirmer notamment ses plus récentes performances : deux médailles d’argent glanées au disque lors des championnats de France cadets-cadettes hivernaux de lancers longs à Salon-de-Provence, et au poids, une semaine après, à Miramas. La jeune Mirebalaise y a pulvérisé son record. Elle est passée de 13,74m à... 14,82m !
Son entraîneur, Patrick Poisson n’est pas vraiment étonné. Il loue « l’explosivité » de sa petite protégée, son « côté pile électrique » qu’il faut parfois canaliser.
Les entraînements sont devenus plus intensifs quatre par semaine, depuis qu’Alexine a intégré la section sport-études du lycée Camille-Guérin.
« Je n’ai pas de pression »
Au début de la 6e, Alexine a délaissé le basket qu’elle pratiquait depuis l’âge de 7 ans -« Toute ma famille fait du basket ! »- pour intégrer l’EPA86. Elle a couru, sauté, lancé, d’abord le javelot puis rapidement le disque. « J’avais plus de sensations au disque. » Quant au poids, « c’est juste pour m’amuser ». Cela ne l’a pas empêché d’étoffer son palmarès dans les deux disciplines, et ce malgré des douleurs au genou (maladie d’Osgood) et à l’épaule (une mauvaise chute) en fin d’année dernière.
Son secret ? « Je n’ai pas de pression. Quand je sens le stress monter, je pense à mes potes. » Certains s’invitent régulièrement au bord de la piste, aux côtés de ses parents, parfois de ses grands-parents. Alexine est une jeune athlète entourée.
En octobre 2018, elle a participé au stage Athlé 2028 organisé par la Fédération, rassemblant les quarante meilleurs minimes français. Les Jeux olympiques, Alexine y pense... « Mais je verrai au fur et à mesure que j’avancerai », note-t-elle avec sagesse. « On ne se met pas de limites, on sait qu’elle peut faire de belles choses, surtout en disque, à moyen et long termes. Aujourd’hui, le principal, c’est qu’elle progresse », complète Patrick Poisson. Encore deux entraînements au poids, aujourd’hui et demain, et Alexine s’envolera jeudi vers la Turquie.
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Ward Hamoush. 22 ans. Réfugié syrien en France depuis 2016. En attente de la nationalité française. Ancien étudiant poitevin en musicologie. Donne des cours en Vendée. A raconté son parcours d’exil sur la scène du dernier TEDx Poitiers, l’autre samedi. Signe particulier : modèle d’intégration.
