mardi 24 décembre
Le long-métrage Au nom de la terre sortira en salle le 25 septembre. Le réalisateur poitevin Edouard Bergeon le présente en avant-première ce week-end à Poitiers, Gençay et Civray. Avec une ambition : montrer la (dure) réalité du monde agricole.
Il a commencé le marathon des avant-premières à Vizille. Tout un programme. Dans la ville-berceau de la Révolution française, Edouard Bergeon a reçu un « très bel accueil »de la part des premiers spectateurs d’Au nom de la terre. « Les gens sont touchés, forcément, ils ont les yeux rougis à la fin de la séance. Moi, ce qui m’émeut, c’est de les voir s’émouvoir. » D’ici au 25 septembre, date de la sortie en salle de son premier long-métrage sur le monde agricole, le Poitevin espère « créer un buzz », condition d’un succès populaire. La production a volontairement choisi des petites communes de l’Hexagone pour assurer la promo. « Au nom de la terre, c’est un film sur la France des oubliés, des paysans, d’une réalité qu’on ne voit pas », assure-t-il.
Il jouera à domicile
Au nom de la terre, c’est aussi un film intime, dont le scénario s’inspire de sa propre histoire familiale. Celle de son père agriculteur à Jazeneuil, acculé par les dettes et dans une détresse qui l’a conduit à l’irréparable. Guillaume Canet interprète Pierre. Il ne sera pas présent dans la Vienne ce week-end, même s’il aurait « bien aimé ». A défaut, Edouard Bergeon jouera à domicile, devant sa famille et ses proches. Parmi ceux-là, Sébastien Bouchet ne sera pas très loin des premiers rangs. Et pour cause, ce copain d’enfance du réalisateur -par ailleurs gérant de Speed cycle à Savigné- a réalisé des vélos Replica utilisés dans le film. Comme quoi, les circuits courts ne s’appliquent pas qu’à l’alimentaire !
« Pas d’agri-bashing »
Après la sortie sur les écrans deRoxane (cf. n°452), Au nom de la terres’annonce comme l’événement ciné de la rentrée. Edouard Bergeon est persuadé qu’« on est en plein dans la bascule » entre ancien et nouveau mondes. « Dans mon film, il n’y a pas d’agri-bashing, juste le reflet des quarante dernières années dans l’agriculture. Il faut arrêter avec un certain modèle avec toute cette chimie qui tue la terre et les paysans. » Il revendique un propos « politique ». Avant d’ajouter : « Mais tout est dans le sous-titre, chacun en fait la lecture qu’il veut. » A voir d’urgence ce week-end dans la Vienne.
Samedi, à Poitiers, au Tap-Castille à 16h ; à Fontaine le Comte au Mega CGR à 20h. Dimanche,à Civray, au Ciné-Malice, à 16h30 ; à Gençay, à 18h30.
En résumé…
Pierre (Guillaume Canet) a 25 ans quand il rentre du Wyoming pour retrouver Claire (Veerle Baetens) sa fiancée et reprendre la ferme familiale. Vingt ans plus tard, l'exploitation s’est agrandie, la famille aussi. C’est le temps des jours heureux, du moins au début. Les dettes s’accumulent et Pierre s’épuise au travail. Malgré l’amour de sa femme et de ses enfants, il sombre peu à peu…
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