Pour faire simple, le géocaching est une chasse au trésor pratiquée en extérieur, à l’aide d’un GPS ou d’un smartphone. Les participants rejoignent un lieu indiqué par des coordonnées spécifiques ,où ils tentent de trouver une « cache » (petite boîte) dissimulée par un autre participant. Mi-aventurier, mi-geek, je me laisse séduire par la formule. Direction le centre-ville de Poitiers, smartphone en main, pour expérimenter le concept pendant deux bonnes heures.
L’écran affiche une première cache à proximité de l’église Saint-Germain. Je jette un oeil à l’indice fourni par les autres géocacheurs : la cache est dissimulée à une hauteur d’environ un mètre cinquante. À mesure que j’approche de l’emplacement, l’excitation monte, rappelant celle, enfantine, produite par une chasse aux oeufs de Pâques dans le jardin familial.
« Vous êtes arrivés à moins de dix mètres de la cache, commencez à chercher autour de vous. » À première vue, la tâche s’annonce compliquée, la place de l’église disposant de nombreux recoins où pourrait être dissimulé le trésor. Dix minutes passent, puis vingt. Au bout d’une demi-heure, l’excitation retombe, place à la persévérance. Chaque mètre carré est passé au peigne fin. Toujours rien. Et c’est au moment où la résignation affleure qu’enfin, je mets la main sur le Saint Graal : une petite boîte circulaire, de la taille d’un gros trombone, contenant une liste manuscrite sur laquelle chaque géocacheur a pris le soin d’écrire son nom. Respectant la tradition du jeu communautaire, lancé il y a maintenant quinze ans, j’inscris le mien sur le peu de place restant, pour signifier aux prochains joueurs que je suis passé par là.
Finalement, la recherche de cette première cache aura duré plus d’une heure. Retenons de cette expérience sa gratuité (l’application smartphone est disponible sur geocaching.com), son côté à la fois ludique et sportif et, surtout, l’incroyable popularité qu’elle suscite. Aujourd’hui, plus de six millions de personnes dans le monde pratiquent le géocaching, à la recherche de près de 3 millions de caches dissimulées aux quatre coins de la planète.
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Patricia Thoré « de la Maraf ». 67 ans. Originaire de Rochefort, arrivée dans la Vienne en 1998. Ancienne militaire de carrière aujourd’hui responsable de la Maison d’accueil et de retraite des animaux de la ferme, à Salle-en-Toulon. Amie des bêtes et femme de conviction.
