L’ambiance était studieuse et solennelle. En tant que maire sortant, Alain Claeys a rappelé le score de chaque candidat aux municipales (Alain Claeys : 41,09%, Jacqueline Daigre: 34,19%, Christiane Fraysse : 15,05%, Alain Verdin: 9,67%). Une fois les formalités d'usage effectuées, Régine Faget-Laprie a pris la présidence du conseil, en qualité de doyenne. « Je suis née le jour où le droit de vote a été accordé aux femmes...», a-t-elle rappellé.
L'ancienne adjointe à l'Action sociale était visiblement émue. Pas un bruit dans la salle. « En politique, on ne cesse d’apprendre. La fonction d’élu fait grandir… ». Malgré le sérieux de son discours, Régine Faget-Laprie n’a pas hésité à raconter une petite anecdote : « Le soir des élections, mes petits-enfants avaient confectionné une banderole sur laquelle il était inscrit « Vive Mamie ». On peut donc être grand-mère et élue, c’est cumulable ! »
Les membres de l’opposition, Jacqueline Daigre, Christiane Fraysse et Alain Verdin ont ensuite pris la parole, rappelant à l'unanimité qu’ils ne comptaient pas faire de la figuration. « Être maire ne veut pas dire avoir raison sur tout. Les minorités peuvent avoir des projets porteurs. Nous ferons entendre notre voix », a assuré l’élue du groupe UMP, UDI et Indépendants. L’élu du Front National Alain Verdin est même allé plus loin dans la provocation. « Le FN restera le grand gagnant de cette élection », a-t-il affirmé, provoquant quelques soupirs désapprobateurs.
Les élus ont ensuite procédés à l’élection du maire. Sans surprise, Alain Claeys a remporté la couronne avec 38 voix, contre neuf à Jacqueline Daigre, quatre à Christiane Fraysse et deux à Alain Verdin. Ce dernier a répété être le maire « de tous les Poitevins ». « Je serai solide sur mes valeurs, sans être sectaire vis-à-vis des autres. Je ferai vivre la diversité de cette ville, avec la majorité et les oppositions. » Il a six ans pour tenir ses promesses.
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